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Les pièges de la classe Random

[new: 14/06/2010] Générer des nombres aléatoires avec un ordinateur est déjà en soit ambigu : un PC est une machine déterministe (heureusement pour les développeurs et les utilisateurs !) ce qui lui interdit l’accès à la génération de suites aléatoires aux sens mathématique et statistique. Toutefois il s’agit d’un besoin courant et .NET propose bien entendu une réponse avec la classe Random. Plus...

Article ! Le Binding Xaml, sa syntaxe, éviter ses pièges… (WPF/Silverlight)

imagePromis dans mon dernier billet, le voici enfin ! Ce nouvel article dédié au binding Xaml pèse 77 pages (le record était tenu jusqu’à lors par mon article M-V-VM avec Silverlight avec 70 pages) et se présente sous la forme d’un PDF et de 9 projets exemples.

Le binding cet inconnu … J’en parlais dans mon billet Le retour du spaghetti vengeur, le binding avec sa syntaxe pleine d’accolades et de chaînes de caractères non contrôlées à la compilation est un piège à bugs et la porte ouverte au code spaghetti.

Plutôt que de me lamenter et vous laisser vous embourber dans la sauce de ces spaghetti là, j’ai pris ma plume, et voici le résultat : 77 pages sur le binding Xaml, son fonctionnement, ses différentes syntaxes le tout illustré par des exemples clairs. L’article aborde aussi le débogue du binding assez délicat puisque Xaml échappe au débogueur de Visual Studio, et que le binding n’est que partiellement couvert par Intellisense.

Des conseils, du vécu, beaucoup d’exemples, voilà ce que vous trouverez dans cet article à télécharger en suivant le lien suivant :

Le Binding Xaml – Maîtriser sa syntaxe et éviter ses pièges (WPF/Silverlight)

(Attention, avant de cliquer sur le bouton “télécharger” attendez que la fiche détail de l’article soit bien affichée, sinon le site pensera que vous tentez un accès à une ressource non publique et vous demandera un login… Je reçois tous les jours des demandes d’ouverture de compte provenant de lecteurs trop impatients qui cliquent trop vite sur le bouton ! La prochaine version du site en Silverlight est en préparation et corrigera ce petit problème, mais d’ici là : slow down cowboy !).

Pour vous aider à vous faire une idée du contenu de l’article voici son sommaire :

Sommaire

  • Références    5
  • Code Source    6
  • Préambule    7
  • Le Binding Xaml : Ange ou Démon ?    7
    • Le Binding    8
    • Définition    8
    • Utilisations    9
    • Schéma du principe    9
    • Déclaration    10
      • Par code    10
      • En Xaml    11
  • Les modes de binding    13
    • Le mode OneTime    13
    • Le mode OneWay    13
    • Le mode TwoWay    14
      • Gestion du timing    14
    • Le mode Default    16
    • Le mode OneWayToSource    16
  • Hiérarchie de valeur    18
    • Règles de précédences    19
  • La notion de  DataContext    20
  • Les convertisseurs de valeur    21
    • Définition    21
    • Scénario    21
    • Implémentation    22
    • Utilisation    23
      • Instanciation    23
      • Invocation    23
      • Bonnes pratiques    24
      • Pour résumer    26
  • Les dangers du Binding    27
    • Des chaînes non contrôlées    27
    • Un langage dans le langage    28
  • On fait quoi ?    28
  • Déboguer le Binding    28
    • Vigilance    28
    • Une code Xaml court    29
    • Refactoring sous contrôle    29
    • Utiliser des outils intelligents    29
    • Utiliser Expression Blend    29
    • Vérifier les erreurs de binding dans la fenêtre de sortie    30
    • Créer un fichier des erreurs de Binding    30
    • La feinte du convertisseur inutile    32
    • Quelques outils supplémentaires    33
      • Spy++    33
      • ManagedSpy    33
      • Snoop    34
      • Mole    34
      • Reflector    34
      • Vos neurones    34
  • Les syntaxes du Binding    34
    • Le binding simple    34
      • Binding direct    35
      • Binding sur une propriété    35
      • Binding sur une sous-propriété du contexte    36
      • L’Element Binding    37
      • Convertisseurs de valeur    37
        • Paramètres de conversion    38
      • StringFormat    40
        • Injection de culture    41
        • Le ContentStringFormat    42
        • Gérer les nuls    43
    • Le Binding Multiple    44
      • La classe Personne    44
      • Le code du multi convertisseur    45
      • Le code Xaml    46
    • Le Binding XML    47
      • Binding sur une source Web    47
      • Binding sur une source XML en ressource    48
      • Binding sur une requête Linq To XML    49
    • Le Binding Relatif    52
      • Binding to Self    52
      • Le TemplatedParent Binding    53
      • Le Binding sur recherche d’ancêtre    54
      • Le Binding PreviousData    56
        • La source de données    58
        • La visibilité des flèches : la magie de PreviousData et du Binding Multiple    58
        • Le contenu des textes    61
      • Le Template binding    61
        • Utilité    61
      • Le Collection Binding    67
      • Le Priority Binding    69
  • Les propriétés de tous les bindings    74
  • Conclusion    76

Avril est froid et pluvieux mais les soirées rallongent, c’est le printemps même si cela n’y ressemble pas encore beaucoup, grâce à moi vous savez maintenant comment occuper vos soirées et vos weekend au lieu de faire l’idiot dans les embouteillages des vacances : Lisez cet article !

Et Stay Tuned !

MEF - Managed Extensibility Framework - De la magie est des plugins !

Une gestion de plugin simplifiée 

Actuellement encore en preview mais très utilisable depuis la Preview 2 du mois d’octobre, MEF est un nouveau procédé de gestion des plugins pour le Framework .NET.

Projet Open Source se trouvant sur CodePlex (http://www.codeplex.com/MEF) MEF facilite l’implémentation des addins (ou plugins) en automatisant la liaison entre les propriétés du programme qui importe des valeurs et les addins qui exportent les valeurs. Sachant que tout module peut être importateur et exportateur à la fois, permettant des chaînes de addins eux-mêmes supportant des addins…

MEF et les autres

Microsoft a intégré dans le Framework 3.5 une gestion des plugins  qui se base sur l’espace de nom System.Addin. L’approche est différente de MEF et le choix n’est pas évident entre ces deux solutions.  D’autant qu’il en existe une troisième ! En effet, Microsoft a aussi publié le Composite Application Guidance for WPF, spécifiquement dédié aux applications de ce type donc, dont la dernière version date de juin…

MEF est utilisable aussi sous WPF, même sous Silverlight mais je n’ai pas encore testé cet aspect là.

Comment choisir ?

Personnellement l’approche de MEF me convient très bien, c’est assez simple et cela répond aux besoins d’une gestion de plugins (ou addins). En ces temps d’avalanche de technologies toutes plus alléchantes les unes que les autres chez Microsoft il est vrai que je suis assez tenté par la simplicité de MEF qui évite de trop s’encombrer les neurones déjà bien saturés ! Simple et complet, je préfère donc MEF, mais je suis convaincu que dans certains cas la solution spécifique à WPF est mieux adaptée ou que System.Addin apporte certains petits plus (sécurité par exemple). J’avoue bien humblement que je n’ai pas encore trouvé le temps de tester à fond System.Addin ni la solution WPF. A vous de voir donc, et le mieux c’est de regarder de près en testant chaque approche. Ici je vais vous parler de MEF, pour les autres solutions suivez les liens suivants :

Composite Applicationn Guidance for WPF (http://msdn.microsoft.com/en-us/library/cc707819.aspx)

Pour System.Addin je vous conseille les 12 billets de Jason He qui sont plus parlant que l’aride documentation de l’espace de nom sur MSDN. (http://blogs.msdn.com/zifengh/archive/2007/01/04/addin-model-in-paint-net-1-introduction.aspx)

MEF – Le principe

Le but est de simplifier l’écriture d’applications dites  extensibles. MEF automatise la découverte des modules (les plugins) ainsi que la composition des valeurs, c'est-à-dire un lien automatique entre les valeurs exportées et le module importateur. De prime abord c’est pas forcément très clair, mais le code qui va venir va vous éclairez (je l’espère en tout cas !). En première approximation disons que la composition dans MEF est une sorte de Databinding qui relie une propriété déclarée dans l’importateur à une ou plusieurs valeurs du ou des modules exportateurs (les plugins).

MEF – Les avantages

MEF est assez simple, je l’ai dit, et c’est un gros avantage (mais pas simpliste, nuance). Il est Open Source c’est un plus. Mais surtout MEF évite de réinventer la poudre à chaque fois qu’on désire implémenter une gestion de plugins. Et toute application moderne se doit d’être extensible ! Qu’il s’agisse d’applications à usage interne ou bien de logiciels d’éditeur, c’est souvent l’extensibilité et les plugins qui font le succès d’une application, ou aide grandement à celui-ci. Disposer d’une solution fiable pour résoudre ce problème d’architecture très courant est donc l’avantage principal de MEF.

Les extensions créées avec MEF peuvent être partagées par plusieurs applications, elles peuvent elles-mêmes utiliser des extensions et MEF saura les charger dans le bon ordre automatiquement.

MEF propose un ensemble de service de découverte simplifiant la localisation et le chargement des extensions. On trouve aussi un système de lazzy loading et un mécanisme de métadonnées riches permettant aux plugins d’informer l’hôte sur sa nature ou transmettre des données complémentaires.

Un Exemple ! Un Exemple !

Bon, je ne vais pas refaire la doc de MEF, qui n’existe pas d’ailleurs (enfin si mais c’est encore très partiel), et pour illustrer le propos je vais expliquer le fonctionnement de MEF au travers d’un exemple le plus simple possible (ce billet s’annonce déjà bien long !).

Installer MEF

Avant toute chose, et pour faire tourner l’exemple (et vous amuser avec MEF), il faut que vous installiez MEF. Rassurez-vous, c’est très simple, sur le site de MEF (indiqué en introduction) vous trouverez dans l’onglet Releases le dernier zip à télécharger. Il suffit de prendre le contenu du zip et de le copier quelque part sur votre disque. C’est tout.  Le source est fourni ainsi que la lib compilée. Il suffit dans une application d’ajouter une référence à la DLL « System.ComponentModel.Composition.dll » se trouvant le répertoire /Bin du fichier téléchargé et l’affaire est jouée. Un Using de System.ComponentModel.Composition sera nécessaire dans l’application hôte ainsi que dans les applications fournissant un service (les DLL des plugins).

L’application exemple

Je vais faire très simple comme annoncé : prenons une application console. Cette application doit appliquer des calculs à des valeurs. Tous les algorithmes de calcul seront des plugins. Algorithme est un bien grand mot puisque dans cet exemple j’implémenterai l’addition et la multiplication. Dans la réalité les plugins découverts seraient par exemple ajoutés à un menu ou une toolbar. Ici nous nous contenterons de les lister à la console et de les appeler sur des valeurs codées en dur (dans une vraie calculette les valeurs seraient saisies par l’utilisateur).

Le contrat

Le plus intelligent pour une gestion de plugin est bien entendu d’avoir une ou plusieurs interfaces décrivant ce que sait faire un plugin. C’est le contrat (ou les contrats) entre l’hôte et ses plugins.

Ainsi nous allons ajouter à notre solution un projet de type DLL pour décrire cette interface. Cela se fait dans un projet séparé puisque l’interface doit être techniquement connu à la fois de l’hôte et des plugins et qu’il faut éviter à tout prix l’existence de dépendances entre ces deux niveaux de l’architecture. De plus l’interface peut ainsi être diffusée avec l’exécutable pour que des tiers puissent écrire des plugins.

using System;
using System.Collections.Generic;
using System.Linq;
using System.Text;
 
namespace MEFInterface
{
    public interface ICompute
    {
        double Compute(double x, double y);
        string OperationName { get; }
    }
}

Le code ci-dessus est très simple. Comme on le voit ce projet DLL ne fait aucune référence à MEF ni à notre application ni à rien d’autre d’ailleurs (en dehors du Framework). L'interface ICompute expose une méthode Compute() et une propriété de type chaîne OperationName. Compute réalise le calcul sur les deux valeurs passées en paramètre et OperationName retourne le nom de l'algorithme pour que l'hôte puisse éventuellement fabriquer un menu listant tous les plugins installés.

Les plugins

Cela peut sembler moins naturel de commencer par les plugins que par l’application hôte mais je pense que vous comprendrez mieux dans ce sens là. Donc comment implémenter un plugin ?

Nous ajoutons à notre solution un nouveau projet de type librairie de classes qui sera faite d’une seule classe implémentant l’interface que nous venons de voir. Prenons l’exemple de la DLL de l’addition, sachant que celle gérant la multiplication est identique (au calcul près) et que nous pourrions créer ainsi une ribambelle de projets implémentant autant d’algorithmes de calculs que nous en voulons.

Le projet ModuleAddition contient ainsi un fichier Addition.cs, fichier contenant le code suivant :

(code

using System;
using System.Collections.Generic;
using System.Linq;
using System.Text;
using System.ComponentModel.Composition; // MEF
using MEFInterface; // interface des plugins
 
namespace ModuleAddition
{
 
    [Export(typeof(ICompute))] // exporter la classe vue sous l'angle de l'interface partagée
    public class Addition : ICompute
    {
        // Réalise l'addition de deux doubles.
        public double Compute(double x, double y)
        {
            return x + y;
        }
 
        public string OperationName { get { return "Addition"; } }
 
    }
}

Ce code est redoutablement simple et n’a pas grand-chose de spécial. Il implémente l’interface que nous avons définie (d’où le using à MEFInterface, nom de notre projet interface, rien à voir avec un module de MEF donc, et la référence ajoutée cette DLL).

Ce qui est spécifique à MEF se résume à deux choses : d’une part le using de System.ComponentModel.Composition qui implique l’ajout dans les références de la DLL de MEF et d’autre part l’attribut Export qui décore la classe Addition (implémentant l’interface ICompute que nous avons créée).

L’attribut Export possède des variantes, ici l’usage que nous en faisons indique tout simplement à MEF que la classe en question est un fournisseur de service plugin et qu’il faut la voir non pas comme une classe mais comme l’interface ICompute. C’est un choix, il peut y en avoir d’autres, mais concernant une gestion de plugin cette approche m’a semblé préférable.

Concernant le code de la classe Addition on voit qu’elle implémente les éléments de notre interface donc la méthode Compute qui retournera ici l’addition des deux paramètres. Dans la classe Multiplication (l’autre plugin non visible ici) c’est la même chose, sauf que Compute calcule la multiplication. La propriété OperationName de l’interface est implémentée en retournant le nom de l’algorithme de calcul exposé par le plugin. Ce nom sera utile à l’hôte pour créer un bouton, une entrée de menu, etc.

On notera que MEF supporte la notion de métadonnées. Il existe ainsi des attributs permettant de décorer une classe en ajoutant autant de couple clé / valeur qu’ont le souhaite. Le nom du plugin, sa version, le nom de l’auteur et bien d’autres données peuvent ainsi être transmis à l’hôte via ce mécanisme que je ne démontre pas ce billet.

Pour simplifier les tests notons que j’ai modifié les propriétés du projet de chaque plugin pour qu’en mode debug les DLL soient directement placées dans le répertoire de debug de l’application hôte. Jai choisi ici aussi la simplicité : les plugins doivent être dans le répertoire de l’exécutable. Bien entendu dans la réalité vous pouvez décider de créer un sous-répertoire à votre application pour les plugins, ce qui est même plus propre.

L’hôte

Le voici ! Application en mode console (quel mode merveilleux pour les tests !), son fonctionnement est rudimentaire : nous voulons que l’application découvre grâce à MEF tous les plugins installés et que pour chacun elle affiche le nom de l’opération et effectue un appel au calcul correspondant. Les valeurs servant à ces derniers sont figées dans le programme, pas question d’ajouter une gestion de saisie utilisateur dans cette démo.

Les using et références

Pour fonctionner le programme doit faire référence à la fois à la MEF et au projet interface (aux projets interfaces si nous supportions plusieurs types de plugins par exemple).

Ces références trouvent leur pendant dans les using :

using System;
using System.Collections.Generic;
using System.Linq;
using System.Text;
using System.ComponentModel.Composition; // MEF
using MEFInterface;
using System.IO; // interface des addins

La section Main

Elle aura pour rôle de créer une instance de l’objet programme et d’appeler sa méthode Run (nom arbitraire bien entendu). Rien de spécial à comprendre donc.

static void Main(string[] args)
{
   new Program().Run();
}

La propriété importée

Nous avons vu que les plugins exportent une (ou plusieurs) valeur(s), dans notre exemple il s’agit d’instances de classes supportant l’interface ICompute. Du côté de l’hôte il faut « quelque chose » pour importer ces valeurs.

C’est le rôle de la propriété  Operations dans notre code :

[Import] // attribut marquant une propriété importée depuis les addins découverts
        public IEnumerable<ICompute> Operations { get; set; }

Comme vous le voyez cette propriété est une liste. Cela s’explique par le fait que nous supportons plusieurs plugins à la fois. Dans le cas contraire (un seul plugin) la propriété aurait été directement du type de l’interface ICompute. Un seul plugin peut sembler étrange mais cela peut correspondre à une partie spécifique de votre application que vous désirez pouvoir personnaliser à tout moment en fournissant simplement une nouvelle DLL qui écrasera celle installée chez les utilisateurs. Un mode d’utilisation à ne pas négliger… Mais ici nous supportons plusieurs plugins à la fois et notre propriété est ainsi une liste.  Autre spécificité liée à la MEF, la propriété est décorée par l’attribut Import qui indique à MEF qu’il devra faire le binding entre la propriété et les plugins supportant le type de celle-ci.

Le code du Run

L’application se déroule ici. Nous commençons par appeler une méthode Compose() dont le rôle sera justement de mettre en route toute la magie de MEF. Nous verrons cela plus bas. Ensuite nous ne faisons que boucler sur la collection représentée par notre propriété comme si nous y avions déjà placé du contenu et nous l’utilisons « normalement » c'est-à-dire comme si MEF n’existait pas. Rien de bien sorcier là non plus, un foreach énumère toutes les entrées (des instances vues comme des interfaces ICompute) et utilise les méthodes et les propriétés accessibles (le nom du plugin et son unique méthode Compute).

private void Run()
{
    Compose();
    Console.WriteLine("Operation Addins detected (test on x=5 and y=6) :");
    foreach (var operation in Operations)
    {
        Console.WriteLine(operation.OperationName+" : "+operation.Compute(5,6));
    }
    
    Console.ReadLine();
}

Comme vous le constatez, il n’y aurait pas MEF que nous aurions écrit le même code, sauf que nous trouverions quelque part, à la place de l’appel à Compose que nous allons voir maintenant, un code qui aurait « rempli » la propriété Operations en créant des instances de classes supportant ICompute.

Le code de Compose

Ecrire un bout de code qui créée des instances de classes supportant ICompute et remplir la liste Operations (la propriété liste de notre application), c’est ce que fait la méthode Compose. Mais c'est en réalité c’est MEF qui va le faire pour nous, et mieux encore, il va aller chercher tout ça dans des DLL de plugins.

Regardons le code de Compose :

private void Compose()
{
    // création du catalogue. Les addins sont dans le répertoire de l'exe
    var catalog = new DirectoryPartCatalog(System.Reflection.Assembly.GetExecutingAssembly().Location);
    // créé le conteneur
    var container = new CompositionContainer(catalog.CreateResolver());
    // ajoute this pour qu'il puisse être lié via ses attributs 'import'
    container.AddPart(this); 
    // réalise la composition (connexion de tous les exports à tous les imports)
    container.Compose();
}

4 lignes. 4 lignes seulement pour : 

  1. créer un catalogue de plugins d’après un répertoire disque,
  2. créer un conteneur qui est le point de fusion où se rencontre les exportateurs et les importateurs,
  3. ajouter l’instance de notre application au conteneur (puisqu’elle est consommatrice via sa propriété marquée Import), d) demander au conteneur d’effectuer le binding entre tous les exportateurs et tous les importateurs. Incroyable non ?

Et c’est tout !

Ce qui va se passer au lancement de l’application est assez simple : MEF va balayer tout le répertoire indiqué dans le catalogue (qui peut contenir plusieurs répertoires), chercher les DLL et tester pour chacune celles qui exportent des éléments compatibles avec les importations. Qu’il s’agisse ici de notre application (consommatrice via son Import) ou même des plugins entre eux qui peuvent aussi avoir des relations consommateur / fournisseur.

C’est là que réside la magie de MEF qui va ensuite faire le nécessaire pour renseigner automatiquement toutes les propriétés ayant l’attribut Import.  Dans notre cas MEF va détecter que deux DLL sont compatibles avec l’Import de notre application. Il va créer des instances des classes supportant l’interface ICompute, en faire une liste qui sera placée dans la propriété Operations automatiquement.

Il ne reste plus à notre application qu’à utiliser la propriété Operations comme n’importe quelle autre propriété, sauf qu’ici son contenu a été créé par MEF automatiquement.

Conclusion

Simple et un peu magique, c’est ça MEF.

MEF règle un problème récurrent d’architecture, l’extensibilité, de façon simple et élégante. Bien entendu MEF permet de faire plus choses que ce que j’en montre ici. A vous de le découvrir en le téléchargeant et en étudiant les exemples et le début de documentation fourni !

Le code du projet VS2008 : MEFExample.zip (16,08 kb)

Vous et le Framewok, résultat du sondage

Bien que la collecte des données continue, il est d'ores et déjà possible de dresser un premier bilan suite au sondage que je vous proposais en début de semaine "Vous et le Framework .NET".

En quatre questions qui n'ont pas pour ambition de cerner tous les cas possibles, on peut malgré tout voir des tendances, des envies, se dessiner. Je vous avais promis de vous livrer les résultats pour que votre participation à ce petit sondage soit remerciée par l'accès aux données, les voici (pour des raisons de mise en page ici j'ai préféré insérer une image que refaire les tableaux avec une CSS compatible avec le thème du blog) :

 

Constatations

je ne vais pas me livrer à de grandes analyses, vous savez lire les chiffres comme moi. On peut en revanche relever certaines choses intéressantes :

  • Le framework 3.5 semble largement adopté en production (58%)
  • Le framework 1.x n'a visiblement servi qu'aux tests et aux périodes d'apprentissage, voire a été "sauté" par une majorité d'utilisateurs puisque vous êtes 0% à déclarer l'utiliser en production ! Cela peut aussi signifier que les mises à jour du framework en production sont bien plus aisées que le "DLL Hell" de Win32 et que vous n'hésitez pas à faire évoluer les machines en production au rythme des grands changements du Framework. En tout cas, pas de 1.x en production, c'est une info peu surprenante mais maintenant on le sait :-)
  • Le Compact Framework est utilisé en production par 16% d'entre vous. Je suis surpris par ce résultat car je n'ai encore croisé aucun projet de ce type chez aucun de mes clients. Je ne sais pas tout et ne vois pas tout, c'est une évidence dont, rassurez-vous j'ai parfaitement conscience de longue date, mais une technologie .NET utilisée par presque 1/5 des développeurs que je n'aurai jamais vue nulle part en production ça me bluffe. En même temps je trouve ça particulièrement encourageant, comme vous je mise beaucoup sur l'avènement des technos mobiles. Vous êtes d'ailleurs 26% à déclarer que vous allez utiliser le Compact Framework dans les 12 mois à venir. J'aurai ainsi plus de chance de voir de telles réalisations en clientèle ! :-) Tout cela se réalisera-t-il oui bien s'agit-il d'un désir ? C'est toujours la délicate question de l'interprétation de ce type de question dans un sondage. Je me garderais de jouer aux experts et de proposer une réponse. Nous verrons d'ici un an !
  • Le Roi LINQ ! On peut l'appeler comme ça à la vue de vos réponses. 53% d'adoption pour LINQ to Objects c'est un score qui démontre la rapidité de pénétration de cette technologie et qui donne raison à tout le bien que j'en dis depuis le début ! Vous êtes même 84% à déclarer que vous utiliserez LINQ to Objects en production sous 6 mois. Génial. C'est vrai qu'une fois qu'on y a goûté on peut difficilement s'en passer. Si j'ai pu modestement y être pour un tout petit quelque chose dans l'intérêt que vous portez à cette technologie, j'en suis très content.
  • On remarque que LINQ to XML connaît le même succès, même s'il reste moins utilisé (47%) et que les prévisions d'utilisation sont moins spectaculaires (58%). Il reste donc des efforts d'information à fournir ! XML étant partout nous devrions avoir presque 100% d'utilisation de LINQ to XML qui simplifie grandement toutes les opérations sur ces sources de données. Cela confirme la place que je consacre à LINQ to XML dans mon prochain ouvrage (plus de news à ce sujet d'ici quelques semaines).
  • LINQ to SQL connaît un succès plutôt étonnant pour un OR/M (37% en production !) et vous êtes mêmes 47% à déclarer que vous utiliserez cette techno dans les prochains mois. Il va falloir vous calmer un peu sur LINQ to SQL. En effet, il fait un peu doublon avec LINQ to Entities tout en étant bien plus limité. De ce que je sais, Microsoft a décidé d'arrêter les frais sur LINQ to SQL au profit de LINQ to Entities. LINQ to SQL continuera d'exister mais n'espérez pas trop qu'il se charge de grosses nouveautés pour le faire ressembler à LINQ to Entities... Migrer dès maintenant vers l'Entity Framework dès maintenant et ne débutez plus de nouveaux projets en LINQ to SQL, c'est mon conseil du jour...
  • LINQ to Datasets est le parent pauvre du sondage : 0% en production ! Le pauvre...  Il y a forcément une raison derrière cet état de fait que le sondage ne peut pas percer. Le Dataset est-il de moins en moins utilisé ? Les techniques d'accès aux objets via LINQ et les collections d'objets ont-elles balayé les anciennes coutumes plus proche du SQL et des représentations en tables ? Vous êtes malgré tout 53% à déclarer que vous utiliserez cette techno dans les 6 mois. Renversement étonnant. Les commentaires de ce billet sont ouverts, n'hésitez pas à vous exprimer !
  • LINQ to Entities fait mouche, 11% en production, déjà un joli score pour une techno très récente et 68% de déclaration d'utilisation sous 6 mois. On voit à quel point l'objectivation des données via l'Entity Framework répond à une réelle attente. Continuez, LINQ to Entities c'est l'avenir, de façon bien plus pragmatique que d'espérer l'avènement des bases de données objet qui n'arrivera probablement jamais maintenant (en dehors de quelques succès d'estimes comme DB4O ou O2 dont l'utilisation en production est marginale).
  • Le Workflow (WF) est utilisé par 5% d'entre vous et 16% prévoient de s'en servir. C'est vraiment un beau score pour une techno très peu mise en avant, sur laquelle on trouve peu de ressources et d'exemples. Mais que ceux qui se lancent dans cette voie se rassurent, WF s'imposera avec le temps. Il faut juste laisser un peu de temps aux développeurs pour digérer toutes les nouveautés de .NET qui sont toutes aussi essentielles les unes que les autres. Hélas les journées ne comptent que 24h !
  • WPF est adopté par 21% d'entre vous. C'est encore un peu faible, mais vous êtes 53% à déclarer vouloir l'utiliser en production dans les 6 mois. Adios WinForms ? Très certainement, à termes. Reste à maîtriser WPF, Blend, Design et à trouver un copain ou une copine infographiste. Car si faire du WPF c'est juste poser des composants sur une fiche et utiliser des thèmes "tout fait", c'est en utiliser 10% des possibilités, autant rester en WinForms... Je ne doute pas un instant que vous l'avez compris et que vous avez déjà passé des annonces pour recruter un graphiste ! :-)
  • Xbap, 5% en production, 16% d'intention. Que dire de plus. Microsoft même ne pousse pas / plus cette techno pourtant séduisante à plus d'un titre. Mais cela se comprend. Xbap ce sont les possibilités graphiques de WPF avec les limitations du Web et l'obligation d'une cible Internet Explorer. A ce jeu là Silverlight tire son épingle du jeu. Si les limites du Web sont les mêmes, et même si son support de WPF et du framework est plus limité que Xbap, Silverlight offre la portabilité Mac/Linux et ne se limite pas à IE. Xbap restera vraisemblablement une techno de niche, répondant à des besoins très ponctuels. Ailleurs Silverlight sera préféré.
  • Avec 32% en production Silverlight confirme ce que je disais. Il faut dire que la sortie de la V2 et de tous ces avantages secoue le cocotier ! 53% d'entre vous déclare qu'ils vont utiliser Silverlight dans les 6 mois. C'est une adoption massive qui semble donc s'annoncer. Je pense d'ailleurs que c'est par Silverlight que WPF s'imposera et séduira. C'est ce qui semble se produire. Les retombées WPF desktop auront lieu plus tard, lorsque Windows 7 aura pris la place que Vista aurait du occuper sur le marché.
  • WCF est bien installé (53%) et stable (53%) ! La communication prend une place importante dans les développements, ce qui est logique et dans l'air du temps.
  • Reste les "autres" technologies. J'avais laissé ouvert cette possibilité car je sais bien que certaines personnes n'aiment pas se sentir coincer par un questionnaire fermé... Parmi celles en production (les technos par les personnes!) on notera, par force WinForms, ASP.NET qui ne faisait pas partie de mon sondage, la techno est moins récente que celles que j'avais choisi de sonder, ASP.NET Ajax et de façon amusante "aucune et N/A". Dans les intentions sous 6 mois on voir revenir ASP.NET Ajax, ce qui semble normal et une personne qui indique ASP.NET MVC (Sylvain tu es démarqué !).

Conclusion

Il n'y a rien à conclure, je ne vous jouerai pas le jeu des sondeurs avant les élections qui se plantent à chaque fois. A vous de conclure ! J'ai juste profité de quelques constats pour discuter un peu. Vos commentaires sont les bienvenus !

Debug ou Cracking ? Des outils .NET à la frange des deux mondes...

Un debugger comme celui de Visual Studio n'est que rarement comparé à un outil de cracking pour la bonne raison que son utilisation s'effectue systématiquement (ou presque) sur des applications en cours de développement / maintenance, impliquant que l'opérateur du debug a le droit d'accéder aux sources. Mais comment catégoriser les outils qui suivent ?

Les trois outils dont je vais vous parler aujourd'hui se situent tous à la limite entre debugging et cracking, non pas forcément par la volonté de leur concepteur mais bien par leur nature. Il s'agit en fait d'applications autonomes capable de percer les secrets d'applications .NET en cours de fonctionnement (2 outils sur les 3 pour être précis, l'un est un visualisateur pour VS).

Outils de debug très intéressants ne nécessitant pas forcément l'installation de VS sur la machine, ces applications sont des compagnons à mettre dans votre boîte à outils. Utilitaires autonomes pouvant être utilisés par n'importe qui, l'existence même de ces outils ouvre la voie à un cracking autrement plus simple que l'utilisation d'outils comparables pour Win32. La haute cohérence de .NET et sa "lisibilité" rendant l'opération moins ardue.

Anges ou Démons ?

Les objets n'ont pas d'âme (si tant est que les êtres vivants en aient une) mais surtout ils n'ont pas de conscience. De tels outils ne peuvent donc être taxés en eux-mêmes d'être "diaboliques". C'est l'Homme qui appuie sur la gâchette que l'on juge et condamne, non les particules de poudre et l'amorce ayant permis à la balle de sortir de l'arme... A vous d'en faire bonne usage donc. Le plus important étant même de savoir que de tels outils existent pour éventuellement réfléchir, pour des applications sensibles, à comment rendre inopérantes des attaques qui utiliseraient cette approche.

Les outils

Crack.NET

Ecrit par Josh Smith, cet outil est un "logiciel de débogage et de scripting qui vous donne accès à l'intérieur de toute application .NET desktop" (d'après la traduction de la présentation de l'auteur). Une fois lancé l'utilitaire permet de choisir l'application .NET à cracker (selon les termes mêmes du bouton de lancement). Visualiser la mémoire, traverser les grappes d'objets, il est ainsi possible de tracer l'état de l'application "victime". Imaginons un mot de passe de connexion à une base de données ou à un Service Web, même si l'exécutable est obfusqué, même si les valeurs sont cryptées sur disque, il devient possible de lire ces dernières en clair une fois en mémoire de l'application.

On flirte avec la limite cracking / debugging, mais encore une fois l'intention coupable ou non est du ressort de la conscience de l'utilisateur de l'outil.

Un outil à posséder donc.

http://joshsmithonwpf.wordpress.com/cracknet/

Mole

Mole est un outil un peu différent, c'est un visualisateur pour Visual Studio qui permet de plonger dans les arborescences d'objets, de visualiser les valeurs mais aussi de les modifier.

En tant qu'outil pour VS la frontière du cracking s'éloigne, celle du debugging étant plus clairement visible.

"Mole a été conçu pour permettre au développeur non seulement d'afficher des objets ou des données, mais aussi de percer et visualiser les propriétés de ces objets, puis de les modifier. Mole permet un nombre illimité d'objets et de sous-objets en cours d'inspection. Quand Mole trouve un objet IEnumerable, les données peuvent être visualisées dans une DataGridView ou dans une grille de propriétés. Mole gère facilement les collections qui contiennent plusieurs types de données. Mole permet aussi au développeur de voir les champs non publics de tous les objets. Vous pouvez apprendre beaucoup sur le framework. NET en inspectant ainsi les données de vos applications."

http://karlshifflett.wordpress.com/mole-for-visual-studio/

Snoop

"Snoop est un utilitaire conçu pour simplifier le débogage visuel des applications WPF à l'exécution."

Un peu comme Crack.NET il s'agit ici d'un utilitaire autonome permettant d'inspecter une application WPF lors de son exécution. Cela peut s'avérer très utile en debug, mais peu présenter certains risques entre de mauvaises mains...

 

En tout cas, si vous développez des applications WPF, il faut avoir Snoop, il peut fournir une aide appréciable en plus du debug sous VS.

http://blois.us/Snoop/

Conclusion

Objets inanimés avez-vous une âme ? Questionnait Lamartine. Les objets numériques qu'il n'a pas connus n'en ont ni plus ni moins que les objets physiques en tout cas. Cracker ou debugger, c'est à vous de voir avec votre conscience, mais dans tous les cas, il est important de connaître l'existence de tels outils qui peuvent s'avérer bien pratiques dans certaines circonstances.

Stay Tuned !

Améliorer le debug sous VS avec les proxy de classes

Visual Studio est certainelement l'IDE le plus complet qu'on puisse rêver et au-delà de tout ce qu'il offre "out of the box" il est possible de lui ajouter de nombreux add-ins (gratuits ou payants) permettant de l'adapter encore plus à ses propres besoins. Ainsi vous connaissez certainement les "gros" add-ins comme Resharper dont j'ai parlé ici quelque fois ou GhostDoc qui écrit tout seul la doc des classes. Vous connaissez peut-être les add-ins de débogage permettant d'ajouter vos propres visualisateurs personnalisés pour le debug. Mais vous êtes certainement moins nombreux à connaître les proxy de classes pour le debug (Debugger Type Proxy).Plus...

Un éclairage sur les techniques d'accès aux données sous .NET

Depuis la sortie de .NET Microsoft n'arrête plus sa course folle ! La plupart des technologies publiées faisaient partie d'un plan presque totalement connu à l'avance, comme WPF, WCF etc. Il a fallu du temps pour qu'émerge ses "modules" de .NET car même le plus puissant des éditeurs de logiciels du monde ne peut pas releaser la totalité d'une montagne comme .NET en un seul morceau. S'il était clair que WPF serait la nouvelle gestion des interfaces utilisateurs et que Windows Forms n'était qu'un "os à ronger" en attendant, le foisonnement des technologies tournant autour des données n'était pas forcément visible ni prévisible il y a quelques années. Et même aujourd'hui savoir ce qui existe et comment s'en servir avec l'ensemble des autres technologies n'est pas forcément une mince affaire !

Un petit dessin valant tous les discours, voici un diagramme qui tourne sur les blogs américains de Microsoft et que j'ai en partie traduit pour vous, en espérant que cela vous aidera à y voir plus clair !

Quelques précisions pour certains acronymes ou noms de technologies :

[Faite un clic-droit sur l'image et copiez-la pour l'afficher en 100% dans Word ou autre ]

Powershell ou la ligne de commande objet sous .NET de Windows

Le shell de Windows nous renvoie aux temps préhistoriques où le PC avait un écran vert non graphique. Même les premières versions de Windows se lançaient aussi en ligne de commande. On ne parlait d'ailleurs pas de logiciels en "mode console" puisque c'était le mode normal... Le fameux DOS.

Avec les versions modernes de Windows est venu un autre temps, celui où Windows est devenu le DOS et où la ligne de commande n'est plus qu'une console qu'on appelle parfois et qui, une fois fermée, retourne à Windows, qu'on n'a pas quitté d'ailleurs... Inversion de tendance, mais le côté "rugueux", voire ésotérique de la console est resté.

Bien que le shell soit avec le temps devenu capable de faire des choses plus intelligentes il n'a finalement que peu évolué depuis MS-DOS.

Mais voici PowerShell !

PowerShell n'est pas un utilitaire freeware mais bien une extension Windows produite par Microsoft. Il s'agit de proposer une console (un shell) totalement objet fonctionnant sous .NET. Les commandes ne retournent plus des réponses textuelles mais des listes d'objets.

Certes, quand on tape un "dir" on obtient, grosso-modo, le même type d'affichage qu'avant. Mais cela est fort trompeur ! En réalité le "dir" (comme les autres commandes) retourne une liste d'objets dont on peut obtenir les méthodes, les propriétés. On peut aussi exécuter les méthodes de ces objets, remettre en forme la liste et bien d'autres choses encore !

Un exemple simple en quelques étapes :

  • obtenir la liste des services tournant sur la machine: get-service
  • obtenir cette liste et obtenir la classe des objets retournés ainsi que les membres de cette classe : get-service | get-member
  • obtenir le service de planification des tâches et savoir s'il peut être arrêté : (get-service schedule).CanStop
  • obtenir le service de planification des tâches et l'arrêter : (get-service schedule).stop()

etc...

Comme on le voit ici le "pipe" fonctionne toujours mais il sait passer les objets d'une commande à l'autre. On voit aussi qu'on peut obtenir un objet en particulier et invoquer ses méthodes ou accéder en lecture et en écriture à ses propriétés.

Le PowerShell c'est encore bien d'autres choses, des boucles ForEach par exemple, des Cmdlet (prononcer Command-let) des petites commandes toutes prêtes ou des alias permettant d'écrire moins de code. C'est aussi des scripts bien entendu ou l'accès à tous les drives de la machines même ceux plus abstraits comme Env (l'environnement) ou HKCU (la registry, clé du current user) dans laquelle on peut naviguer comme dans tout drive. Etc.

Le mieux c'est de voir par vous-même n'est-ce pas ? ... En téléchargeant cet outil sur la page du PowerShell Microsoft.

Bon shell

.. et Stay Tuned !

Les différentes versions du framework .NET

Depuis sa naissance le framework a bien évolué ! La compatibilité ascendante a toujours été respectée et preuve en est aujourd'hui que le "side-by-side execution" de .NET fonctionne bien puisque toutes les versions peuvent coexister sur la même machine et que de nombreux logiciels les utilisant peuvent tourner ensemble sans aucun mélange, loin du "Dll Hell" de Win32.

Le pari est donc tenu et en général on ne se soucie de la version du framework que pour savoir si on désire supporter telle ou telle nouvelle fonctionnalité mais jamais pour éviter des "incompatibilités" (quel vilain mot ! :-) ).

Toutefois il est parfois important de respecter une implémentation particulière et donc de savoir où trouver le setup correspondant. Au-delà de ces contingences techniques il est intéressant de connaître les diverses versions qui (co)existent et qu'on peut trouver chez les utilisateurs. Un petit récapitulatif n'est donc pas forcément de trop...

Les différentes versions

Les différentes versions du Framework .NET à ce jour
VersionTypen° versionDate 
.NET Framework 1.0
1.0  RTM 1.0.3705.0  02/01/2002
1.0 SP1  Service Pack 1.0.3705.209 19/03/2002 
1.0 SP2  Service Pack  1.0.3705.288  07/08/2002 
1.0 SP3  Service Pack  1.0.3705.6018  31/08/2004
.NET Framework 1.1
1.1 RTM 1.1.4322.573 01/04/2003
1.1 SP1 Service Pack 1.1.4322.2032 30/08/2004 
1.1 incluse avec Win2003 SP1  Win2k3  1.1.4322.2300  30/05/2005 
.NET Framework 2.0
2.0  RTM  2.0.50727.42 07/11/2005 
2.0 Vista  RTM  2.0.50727.312  30/01/2007 
2.0 SP1  Service Pack  2.0.50727.1433   19/11/2007 
MS07-040  Security Patch 2.0.50727.832    

2.0 SP2 
La SP2 n'est pas distribuée seule
Elle est incluse dans .NET 3.5 SP1

Service Pack 2.0.50727.2407   
.NET Framework 3.0 
3.0  RTM 3.0.4506.30 06/11/2006 
3.0 Vista  RTM 3.0.4506.26  30/01/2007
3.0 SP1  Service Pack  3.1.21022  19/11/2007
.NET Framework 3.5 
3.5  RTM 3.5.21022.08 09/11/2007 
3.5 SP1 Service Pack 3.5.30729.1 11/08/2008

Le tableau ci-dessus n'intègre pas toutes les versions beta qui, par essence, ne sont pas installées en production. En revanche, en cliquant sur les liens vous accéderez directement à la page de téléchargement de la version concernée.

Savoir quelles versions sont installées

Cela est tout bête, mais disposer d'un joli tableau des versions est une chose, mais comment savoir quelles versions sont installées sur une machine ?

C'est une bonne question et j'attendais que vous me la posiez ! :-)

La version simple : ouvrez une commande (menu démarrer, exécuter puis tapez "cmd"), puis tapez la ligne suivante :

cd %systemroot%\Microsoft.NET\Framework

Tapez ensuite la commande "dir" et regardez la liste des répertoires... Chaque version est installée dans le sien propre dont le nom est tout simplement le numéro de la version précédé de la lettre "v", "v2.0.50727" par exemple.

La version plus complète : utilisez l'explorateur de fichiers, tapez dans la barre d'adresse  %systemroot%\Microsoft.NET\Framework, entrez dans l'un des répertoires en question et localisez le fichier Mscorlib.dll. Clic droit puis Propriétés, et dans l'onglet Version vous obtiendrez le numéro de version complet de l'installation du framework considérée.

Il faut préciser que vous obtiendrez peut-être des numéros de version qui ne sont pas dans le tableau de ce billet, comme je l'ai précisé je n'ai pas pris en compte les beta ni les hotfixes éventuels. Par exemple, sur ma machine pour le répetoire "v2.0.50727", le fichier Mscorlib.dll me donne 2.0.50727.3053 qui est vraisemblablement la version du SP2 de .NET 2.0 installée par .NET 3.5 SP1.

Pour conclure

Bientôt 7 ans, l'âge de raison si on en croit la sagesse populaire... l'âge où l'on perd ses dents. Je ne sais pas si la métaphore peut s'appliquer jusqu'à ce point, j'ai un doute... Il faut au contraire admettre que le framework commence a avoir une machoire bien gardie ! Et quand on sait tout ce qui est à venir, comme les extensions parallèles (PFX) et bien d'autres choses, on se dit qu'on a bien eu raison de s'y prendre dès le départ, car l'ère .NET ne fait que commencer...

Bon Dev et .. Stay Tuned !