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Ca y est : les mobiles dépassent le Web !

[new:30/09/2014]C’est fait. On a les chiffres pour les USA, et l’utilisation des apps mobiles vient d’y dépasser l’utilisation directe du Web, je l’annonçais déjà il y a déjà plus de deux ans, on y est. Mais quel impact sur le présent et l’avenir ?

Mobiles : les apps natives flinguent le Web !

Non, je vous referai pas le coup même si certains d’entre-vous n’ont pas lu l’article de Dot.Blog dont c’est en effet le titre

Publié le 3 mai 2012 j’y annonçais que les “les applications mobiles sont l’avenir du développement..” et Ô combien j’avais raison.

Mais plus intéressait je notais que déjà à cette époque la fréquence moyenne des visites des sites Web dans le monde avait baissé de 5,5 % sur un an et que la faute en était certainement aux unités mobiles.

Certains ont pris tout cela un peu pour de la science-fiction avouons-le... Mais certains m’ont cru et se sont préparés à ce bouleversement, et comme pour l’essentiel de mes prédictions ils ont bien eu raison car l’avenir une fois de plus m’a donné raison.

Bon, je ne suis pas Madame Irma, c’est juste que j’ouvre l’œil et le bon sur le marché car c’est mon job de comprendre le passé pour devancer l’avenir. Je me fais payer pour ça par mes clients alors heureusement que je le fais bien, c’est le minimum de la conscience professionnelle... J'aimerai avoir des super-pouvoirs mais hélas non.

Aux USA Internet est utilisé majoritairement par les mobiles

Si je vous parle de ce vieil article et de la justesse de mes prédictions c’est qu’une fois de plus j’avais senti correctement le vent venir.

Et ça y est ! Comme je l’ai dit dans l’article cité et bien plus de fois encore ailleurs, il n’y aura dans le futur plus d’Internet mais moins de Web.

Le Web n’est qu’une utilisation possible d’Internet. Prenez Skype ou la VOD, cela utilise Internet mais il n’y a aucun Browser dans cette affaire ni de “page Web” ni de HTML 5 ou autre, ni CSS ni JavaScript. Et pourtant c’est de l’Internet !

J’ai toujours insisté sur le fait que les apps natives prendraient le pas sur tous les bricolages HTML soi-disant portables que certains voyaient comme future panacée devant l’éclatement des OS. J’ai toujours pensé que l’avenir était au natif.

C’est ce que nous pouvons constater aujourd’hui.

Quand on regarde l’infographie ci-dessus (source indiquée en dessous de l”image) on s’aperçoit que les apps mobiles les plus populaires attirent des centaines de millions d’utilisateurs. Facebook semble être le premier mais en réalité si on compte tous les sites du tentaculaire Google (Gmail, Google Play, Google Search, Youtube…) c’est bien cette entreprise qui détient la majorité du marché - et non pas comme Facebook grâce à une seule et unique application ce qui est une position beaucoup moins solide ni durable.

Mais le discours n’est pas dans cette comparaison. Ce qui compte c’est que 52% du temps passé sur Internet est aujourd’hui consommé via des apps mobiles et non plus avec un browser. Plus d’Internet, et beaucoup moins de Web…

Le tout en natif.

Ce natif qui m’a toujours semblé offrir une UX de meilleure qualité a su aussi séduire une majorité d’utilisateurs dans le monde.

Si on ajoute à cela l’utilisation des browsers sur mobiles, ces derniers vampirisent alors 60% des accès à Internet. Certains comme EMarketer projettent que les américains passeront en moyenne plus de 2h50 par jour sur une unité mobile, qu’il s’agisse de tablettes ou de smartphones ou d’un cocktail des deux. C'est dire si le marché de l'informatique mobile a su prendre sa place ce qui, forcément, a un impact sur la consommation et donc la production de logiciels.

Quel impact sur le présent et l’avenir du développement ?

Je ne listerai pas ici les articles que j’ai écrits sur le développement cross-plateforme, ni sur la série de 12 vidéo YouTube que j’y ai consacré, ni sur les ouvrages qui traitent de cette question directement ou indirectement. Tiens, je ne mettrai même pas de liens hypertexte pour prouver que je n’évoque pas cela pour générer du trafic et vous inciter à lire cette masse d’informaticien colossale que j’ai mise en ligne depuis des années (mais c’est bien vendu tout de même non ? Wink).

Ca, c'est déjà le passé... Le présent à peine évoqué fait déjà partie du passé, alors parlons de l'avenir !

De nombreuses personnes n’aiment pas les prévisions et préfèrent le concret. Tout le monde sera donc heureux puisque ici à la fois mes prévisions s’avèrent justes et que ce constat se base sur la réalité…

L’avenir du développement est donc aux applications mobiles natives. Et pour embrasser d’un seul geste toute la diversité de cet écosystème, rien de mieux que Xamarin et Visual Studio. Mais ça aussi j’en ai beaucoup parlé !

Toutefois je voulais donc nuancer tout cela en rappelant que même si les unités mobiles ont su, et cela semblait évident, conquérir le cœur des utilisateurs, il se vend toujours plus de PC en nombre d’unités d’années en années. C’est en pourcentage que s’effectue le rééquilibrage, pas en nombre. Il est donc essentiel de garder le cap pour les développements sur ces machines beaucoup mieux dotées et tellement plus confortables à utiliser…

L’avenir est certes mobiles, mais je dirai plus exactement mobile “aussi”. Ne chassons pas les PC trop vite de nos plans, ils restent la base même des applications riches et sophistiquées, celles qui possèdent une plus value importante. Croire que l’avenir n’est qu’aux petites apps pouvant se contenter de quelques centimètres de diagonales pour s’épanouir serait une grave erreur. On peut s’en convaincre en regardant des tas d'applications existantes sur PC (en natif ou Web ici cela n'a pas d'importance) comme l’application SNCF qui ne permet pas sur un mobile de réserver sa place sur un TER alors que l’application complète le permet (et plein d'autres nuances), ou bien on notera les subtiles différences entre Skype pour mobile auquel il manque des choses et sa version pour PC plus complète, j'évoquerai aussi les apps musicales (entendez les mixeurs, synthés, etc) qui même s'il en existe de superbes (notamment sous iOS) cela n'est rien comparé aux applications professionnelles dont on dispose sur PC (Cubase, Ableton Live...). Idem pour la vidéo, pour la comptabilité, la gestion, la GRC, ...

Les apps mobiles peuvent nous entrainer vers une simplification bien pratique pour les développeurs mais totalement stérile pour les utilisateurs aguerris..

L’avenir est donc aux belles applications pour PC, servies par des modules disponibles sur mobiles. Et cela sera surtout le cas en entreprise.

J’évacue ici le marché grand public et celui du jeu, certes énormes, mais qui restent bien particulier (combien de lecteurs de Dot.Blog développent des jeux du niveau du Top 10 sur mobiles ?). Je pratique avant tout une informatique d’entreprise et c’est le plus souvent dans ce cadre qu’il faut me lire et me comprendre.

Comment se préparer à tout ça, même s’il est un peu tard pour ceux qui ne font que commencer à y songer ? En se plongeant dans Visual Studio et Xamarin. Ces outils permettent en conservant C# et .NET de couvrir toutes les plateformes d’aujourd’hui et de demain. En natif.

On gardera aussi un œil attentif à Windows 9 qui devrait annoncer le vrai début de l’ère de l’unification des form-factors chez Microsoft. Malgré leur retard évident sur le marché et leurs déboires patents, il ne faut surtout pas sous estimé la force d’un OS qui se décline du smartphone au PC avec les mêmes outils de développement. Seul Microsoft offre cette convergence. Cela devait être le cas avec Windows 8, ce sera plus vraisemblablement Windows 9. Mais ce délai ne change rien à la force de cette cohérence absente chez Apple et Google. Si l’utilisateur de la rue n’en a que faire, les entreprises devraient en revanche y trouver leur compte. Microsoft retournerait alors à son cœur de métier, contre son gréé peut-être, l’entreprise.

L’avenir sera encore plein de surprises. Windows 9 saura-t-il convaincre plus que Windows 8 ? L’arrêt si brutal du support de Windows 7 pour forcer les ventes des OS récents ne risque-t-il pas d’être contre-productif en poussant les utilisateurs vers de l’Android ou de l’OS X ou pire du Chrome OS cet ovni improbable ? Nous le saurons bientôt !

En attendant, n’attendez plus… Le cross-plateforme permet de capitaliser un savoir-faire et du code et de produire à moindre frais des applications qui tourneront partout et surtout sur les mobiles qui sont en train de manger le monde entier, même le Web ! Ne pas faire partie de ce mouvement est déjà une erreur aujourd'hui, alors songez à demain...

 

Stay tuned !

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