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AnimatableSoundPlayer. Ou comment synchroniser du son sur une animation Silverlight

Hier je vous parlais d'animation et de sons et je vous présentais une petite démonstration (l'oscilloscope) dont le but était de montrer qu'on pouvait rapidement obtenir un effet visuel assez complexe sans programmation pour peu qu'on se donne la peine d'utiliser Blend et ses neurones... Pour synchroniser le bip avec le spot lumineux j'avais alors utilisé une ruse en indiquant qu'hélas Silverlight ne permettait pas de synchroniser du son dans une animation.

Je vous proposais alors une idée de solution en promettant une implémentation le temps de vous laisser réfléchir.

Regarder d'abord la démo ci-dessous. En cliquant sur "Start" vous lancerez une animation (StoryBoard) dont le but premier est de déplacer la boule verte un peu comme dans un billard. Elle rebondit sur des taquets pour finir dans un gobelet. Bien entendu tout cela est assez moche, les beaux dessins ne font pas partie de la question :-) Mais, en revanche, et si votre carte son fonctionne, vous noterez que plusieurs sons peuvent être entendus en parfaite synchronisation avec les "chocs" de la boule sur les taquets ou dans le gobelet final. Je vous laisse essayer et on en reparle :

[silverlight:source=/SLSamples/SyncSound/SyncSound.xap;width=251;height=242]

Bon. Vous avez vu et aussi entendu ?

Comment est-ce possible (sachant que pour l'utilisateur Blend qui créé l'animation tout cela ne réclame aucun code) ?

Forcément il y a du code... En fait un petit UserControl dont le principe est fort simple.

AnimatableSoundPlayer

C'est son petit nom. Un joueur de sons animable. Joueur de sons car ce UserControl n'a pas de visuel. On pourrait en réalité jouer des vidéos de la même façon il suffirait de relooker le contrôle, mais ce n'était pas le but. Joueur de son animable car ce qui manque au MediaElement c'est bien d'avoir des propriétés "animables" pouvant être modifiées sur une timeline.

Le UserControl AnimatableSoundPlayer est ainsi une coquille presque vide, il ne contient qu'un MediaElement. Tout le reste est du code, fort peu en réalité.

Dans un premier temps j'ai ajouté plusieurs propriétés de dépendance qui relaient les propriétés du MediaElement : la Source (une Uri), le Volume, etc. Ensuite j'ai fait de même pour les principales méthodes (Play, Stop...).

Deux choses ont été ajoutées. Côté méthodes j'ai créer PlayFromStart(). Elle ne fait que faire "Stop(); Play();". C'est tout bête mais très souvent on a besoin d'enchaîner ces deux méthodes pour s'assurer qu'un son est bien rejouer depuis le début, il faut rembobiner la bande avec Stop() pour réécouter un son.

La seconde chose ajoutée est la plus importante. Il s'agit de la propriété de dépendance AnimatablePlay de type double. Pourquoi double ? Simplement parce Silverlight sait animer des doubles et par forcément autrechose... Le mécanisme intéressant se trouve dans la méthode AnimatablePlayChanged, le callback de modification de la valeur initialisé lors de la création de la propriété de dépendance. A l'intérieur de ce callback nous trouvons la logique de cette propriété :

   1:  #region AnimatablePlay property
   2:          /// <summary>
   3:          /// Gets or sets the animatable play.
   4:          /// Value = 0 means <see cref="Stop"/>
   5:          /// Value sup.to 0 means <see cref="PlayFromStart"/>
   6:          /// Value inf.to 0 means <see cref="Play"/> / <see cref="Pause"/>
   7:          /// </summary>
   8:          /// <value>The animatable play.</value>
   9:          [Category("Media")]
  10:          public double AnimatablePlay
  11:          {
  12:              get { return (double)GetValue(AnimatablePlayProperty); }
  13:              set { SetValue(AnimatablePlayProperty, value); }
  14:          }
  15:   
  16:          public static readonly DependencyProperty AnimatablePlayProperty =
  17:              DependencyProperty.Register("AnimatablePlay", typeof(double),
  18:              typeof(SynchedSoundPlayer), new PropertyMetadata(0.0d, AnimatablePlayChanged));
  19:   
  20:          private static void AnimatablePlayChanged(DependencyObject d, DependencyPropertyChangedEventArgs e)
  21:          {
  22:              var mp = ((SynchedSoundPlayer)d);
  23:              if ((double)e.NewValue > 0d) mp.PlayFromStart();
  24:              if ((double)e.NewValue == 0d) mp.Stop();
  25:              if ((double)e.NewValue < 0d)
  26:              {
  27:                  if (mp.internalMP.CurrentState == MediaElementState.Playing) mp.Pause();
  28:                  else mp.Play();
  29:              }
  30:          }
  31:   
  32:          #endregion

Simple et efficace : toute valeur positive déclenche un "PlayFromStart", d'où l'utilité de cette méthode qui nous assure que le son est bien rejoué depuis le début. Toute valeur nulle appelle "Stop" et toute valeur négative entraîne un cycle Play/Pause selon l'état actuel du contrôle.

Le UserControl relaie aussi l'événement MediaFailed si on désire être prévenu en cas de difficulté rencontrée par le MediaElement pour charger le son (qui peut être dans le Xap comme dans la présente démo ou sur un serveur distant).

Grâce à cette convention il devient très simple de synchroniser des sons avec une animation !

Si on suit l'exemple live proposé plus haut : Trois sons sont joués, un numéro est indiqué sur chaque "obstacle" pour mieux se repérer. Sur ces trois sons il y en a un qui utilisé deux fois. Pour synchroniser ces trois sons on reprend la timeline de la boule verte et à chaque fois qu'on désire qu'un son soit joué on incrémente sa propriété AnimatablePlay. Simple. Vu la taille des valeurs maximales d'un double, on ne risque pas de tomber sur une limite... surtout qu'il n'est pas interdit de faire un retour à zéro quand on le veut.

Un petit détail à savoir : quand on créé une animation, par défaut Silverlight effectue une interpolation des valeurs fixées dans les keyframes qui se suivent. Si vous tapez la valeur 1 à la frame A et que vous tapez 2 à la frame B, durant le temps qui sépare A de B la valeur augmentera progressivement de 1 vers 2. C'est le comportement par défaut, ce qui est bien utile puisque justement le plus souvent on désire avoir une continuité dans le changement des valeurs (déplacements notamment). En revanche il y a des cas où on préfère que la valeur change brutalement, une "anti animation" en quelque sorte. Cela est parfois utile. Pour utiliser AnimatableSoundPlayer ce n'est pas une option, c'est une obligation. Il faut que les valeurs ne changent que lorsqu'une nouvelle keyframe est rencontrée. Sinon le son sera rejoué sans cesse depuis le début à toutes les valeurs intermédiaires, ce qui n'est pas du tout l'effet recherché.

Pour arriver à ce résultat il suffit de ne pas oublier de paramétrer les keyframes servant à animer le son afin qu'à la place d'une EasingDoubleKeyFrame le type devienne DiscreteDoubleKeyFrame. Sous Blend il suffit de cliquer sur la keyframe en question et de la passer en mode "Hold in". C'est la seule contrainte du composant.

Et voilà ! Avec un peu d'imagination on peut parfaitement créer un composant réutilisable qui ne prend que quelques lignes de code et qui permet de synchroniser du son dans une animation Silverlight. C'est pas magique ?

Je suis certain que vous trouverez des tas d'améliorations à porter au composant, alors n'hésitez surtout pas à m'en faire part je pourrais même diffuser vos versions modifiées si vous le voulez.

Le code du projet fourni contient l'exemple complet ainsi que le code du composant et les sons utilisés.

Quelques restrictions : Si vous modifiez le code obligez vous à publier le code source de votre version gratuitement. Si vous publier un article ou un billet de blog, soyez sympa et indiquez le lien vers mon billet. Si vous utilisez mon code dans un projet, commercial ou non, dites le moi ça me fera plaisir.
Si vous respectez ce petit deal, alors faites ce que voulez du code. Dans la négative que les foudres du Grand Bug Céleste s'abattent sur vous et chaque octet que vous coderez jusqu'à la fin de vos jours (c'est bien horrible ça non ? Laughing).

Enfin bon, dans tous les cas, si vous en voulez encore du Silverlight, vous connaissez le refrain : Stay Tuned !!!

Le code du projet : SyncSound.zip (209,05 kb)

Animations, Sons, Synchronisation, Ease in/out sous Blend

Effets visuels et sonores font partie des nouveaux éléments avec lesquels le concepteur de logiciel doit apprendre à jouer pour créer des interfaces attrayantes. Les réflexes du développeur le porte à se jeter sur son clavier, tout comme ceux du graphiste le pousse à sortir son bloc et son crayon. Comme tout réflexe il faut savoir s'en méfier...

Prenons l'exemple de l'affichage ci-dessous qui simule un oscilloscope :

[silverlight:source=/SLSamples/MovingSpot/MovingSpot.xap;width=288;height=237]

(passez la souris sur "settings" pour ouvrir la fenêtre de paramètres qui permet de jouer sur la lumonisité des carrés de ciblage, le flouté du spot et sur le volume du bip)

Pour créer l'effet du spot et de ses échos visuels le développeur aura donc tendance à se ruer sur son clavier et, s'inpirant des sprites (voir mon billet sur la création d'un effet de neige), il voudra créer une classe pour le spot, puis recherchera la formule mathématique de la courbe du déplacement du spot pour animer ce dernier, les échos étant créés à la volée avec une animation d'opacité décroissante. Tout cela va fonctionner parfaitement. Au bout du compte on disposera même d'un véritable affichage de type oscilloscope réutilisable avec des courbes différentes.

Mais s'agissant juste d'un affichage, d'un effet visuel, n'est-ce pas un peu lourd ?

On peut en effet réaliser la chose bien plus rapidement et sans avoir de debug à faire (puisque pas de code) si on "pense" design, pur dessin. Et au lieu d'ouvrir Visual Studio, ouvrons Blend...

Bien plus que l'exemple lui-même (assez simple) c'est cette démarche sur laquelle je souhaite attirer votre attention.

Côté réalisation comment cela se passe alors ? Deux contraintes nous sont données : animer un spot selon une courbe "réaliste" et avoir un rendu de la rémanence de l'écran. Prenons le déplacement pour commencer: il suffit de positionner un cercle à gauche de l'écran de l'oscilloscope (une image réalisée sous Design), d'ouvrir un StoryBoard et de créer une keyframe à 2 secondes du début puis de déplacer le cercle jusqu'à le faire sortir de l'écran. Le mouvement horizontal est réglé. Concernant le mouvement vertical et la simulation d'une courbe amortie, l'astuce consiste à déplacer en début d'animation le spot sur l'axe Y pour le faire monter. C'est tout, l'effet de courbe sera rendu en utilisant astucieusement les nouveaux modes d'Ease in et out de Silverlight /Blend. Le point de déplacement Y sera doté d'un Quintic In pour amortir le mouvement, le dernier point de l'animation sera lui doté d'un Elastic Out avec 5 oscillations et un Spingness de -2. On peut bien entendu ajuster ces éléments à sa guise.

L'effet du déplacement est ainsi rendu sans développement. Bien entendu il s'agit d'un simple affichage qui n'effectue pas le rendu d'une "vraie" courbe passée en paramètre. Mais ce n'était pas ce qu'on voulait. Juste un effet visuel "réaliste" en y passant le moins de temps possible.

Pour l'écho visuel ? La ruse est un peu grosse mais elle passe plutôt pas mal : il suffit de copier le spot et son animation deux fois puis de décaler légèrement les timelines vers la droite. On change ensuite l'opacité du 1er et du 2d écho (de façon décroissante). L'effet est ainsi rendu sans aucun code.

Un oscilloscope plus vrai que nature ! Il ne lui manque que la parole pourrait-on dire. Justement, ajoutons un son pour "faire plus vrai" (disons plutôt "plus cinéma" car les vrais oscillos ne font pas de bip). Au départ on avait envisagé de lancer l'animation du spot en mode bouclage infini. Hélas les storyboards n'ont qu'un seul événement : Completed qui ne sera jamais déclenché en plus (puisque bouclage infini). Comment attraper le début de l'animation pour jouer le son et le synchroniser avec l'affichage du sport ?

Pas facile, et pas vraiment de solution pour l'instant. Mais il n'est pas interdit de faire marcher ses neurones ! Nous allons simplement supprimer le mode infini à la boucle d'animation du spot. Ensuite nous allons pouvoir gérer l'événement Completed de celle-ci. Dans le gestionnaire il suffira alors de relancer l'animation, on en profitera alors pour activer le son qui est placé dans un MediaElement (donc Stop() puis Play()).

Le son est maintenant synchronisé avec l'affichage.

Mais si le son devait être déclenché au milieu de l'animation ? Hmm.. Là nous serions un peu coincé je pense. Tout de suite le développeur dirait "ha je l'avais bien dit, si j'avais fait une gestion de sprite j'aurais presque fini!". Peut-être. Mais revenir à une animation pas à pas pour avoir la main n'est toujours pas ce qu'on veut.

Il est dommage que Silverlight ne puisse pas animer le play et le stop d'un MediaElement, c'est un point faible car un comportement largement utilisé sous Flash par exemple. Mais si tel était notre besoin, là encore, il serait possible de réfléchir un peu au lieu de repartir sur une animation pas à pas complexe.

Par exemple nous pourrions créer un petit UserControl possédant une propriété PlaySound (une propriété de dépendance bien entendu sinon elle ne sera pas animable) pouvant passer de 0 à 1 pour bénéficier de l'animation des Doubles sachant que seul le passage à la valeur exacte 1.0 déclenchera la séquence Stop/Play du MediaElement intégré. Dès lors ne resterait plus qu'à poser ce contrôle sur notre application et d'animer sa propriété PlaySound en la faisant passer de 0 à 1.0...

Voilà un bon exercice sur lequel je vous laisse vous amuser un peu. La solution dans un prochain billet !

Pour le reste de l'exemple il n'y a rien de bien compliqué. La petite fiche des settings est dessinée sous Expression Design, son titrage a été converti en Paths poru éviter d'avoir à intégrer la fonte à l'application Silverlight. Les sliders sont reliés aux propriétés qu'ils modifient par la nouvelle possibilité de binding élément à élément de Silverlight 3.

Pour le petit composant permettant de synchroniser le son dans une animation, je ne dirais qu'une chose : Stay Tuned !

J'allais oublier, le code du projet : MovingSpot.zip (91,58 kb)

La mer, les propriétés de dépendance et les user control's...

La mer... un souvenir qui va s'effacer jusqu'à l'année prochaine... Mais pour prolonger le plaisir nous avons Silverlight !

Et comment mieux rendre grâce à la Grande Bleue qu'en fabriquant un User Control la mettant en scène ? Et bien c'est ce que nous allons faire, ce qui permettra ludiquement d'aborder un problème épineux concernant les propriétés de dépendance sous Silverlight. Mais d'abord le visuel :

[silverlight:source=/SLSamples/LaMer/LaMer.xap;width=480;height=480]

La mer bleue, ou la mer rouge, au choix... et c'est bien ce choix qui va poser problème.

La base du UserControl 

Concernant le composant lui-même je suis parti d'un UserControl vide créé pour l'occasion. A l'intérieur un Path dessiné avec l'outil plume. Ce path est dupliqué deux fois (ce qui donne donc 3 exemplaires au final). Les deux copies sont modifiées : l'une tassée en largeur, l'autre agrandie sur le même axe.

Un StoryBoard complète le tout : les trois vagues sont déplacées de gauche à droite, l'animation est mise en mode Auto-Reverse et boucle infinie. Pour un mouvement plus doux en début et fin j'ai ajouté un ease in/out choisi parmi les nouveaux modes offerts par SL 3.

Le tout est englobé dans une grid pour bénéficier du clipping, le layout root étant une ViewBox, mais cette partie là de la cuisine interne du composant n'est pas forcément la plus subtile. Pour terminer j'ajoute un rectangle sans bordure qui est placé en mode Stretch au fond du Z-Order, il servira a définir un éventuel background.

Jusqu'à là rien de bien compliqué, juste un peu d'imagination est suffisant.

Là où ça se complique c'est lorsqu'il faut gérer la couleur des vagues et celle du rectangle de fond...

Héritage et propriété de dépendance sous Silverlight

Pour terminer correctement le UserControl il faut en effet penser à son utilisation. C'est à dire à ajouter des propriétés qui permettront à l'utilisateur du contrôle (le développeur ou l'intégrateur sous Blend) de modifier ses caractéristiques sans avoir besoin, bien entendu, de bricoler le source du contrôle lui-même.

Ici, nous souhaitons pouvoir modifier la couleur des vagues et celle du fond. Parfait me direz-vous, cela tombe bien, un UserControl descend de Control qui lui-même définit deux propriétés on ne peut plus à propos : Foreground et Background. Il "suffit" de les surcharger.

En effet, "il suffit de". Yaka.

Première chose, ces propriétés sont dites de dépendance (dependency property). Voir à ce sujet mon article Les propriétés de dépendance et les propriétés jointes sous WPF (article à télécharger). Ces propriétés ne sont pas définies comme ce qu'on nomme aujourd'hui pour les différencier les "propriétés CLR", les propriétés habituelles. Je vous renvoie à l'article cité ici pour creuser la question si vous ne connaissez pas les propriétés de dépendance.

Dès lors, et telles que fonctionnent ces propriétés spécifiques de Silverlight et WPF, pour les surcharger il faut passer par un système de métadonnées autorisant l'affectation d'une méthode callback. Dans cette dernière il est facile de répercuter sur le visuel les changements de valeur de la propriété. L'override d'une propriété de dépendance est donc assez simple. Sous WPF. Et c'est là qu'est le problème.

En effet, tout à l'air tellement merveilleux sous Silverlight depuis la version 2 qui accèpte du code C#, qu'on en oublie que si tout le Framework .NET pouvait tenir dans quelques méga octets on se demanderait bien pourquoi l'installation du dit Framework pour une application classique (desktop) réclame des dizaines et des dizaines de méga octets... Y'a un truc. Y'a même une grosse astuce je dirais : forcément yapatou. En clair, le Framework Silverlight est un découpage chirurgical de haute précision pour donner l'impression que tout fonctionne tout en évitant 90% du code du Framework. Et il y a des petits bouts qui manquent, et parfois des gros !

Concernant les propriétés de dépendance, l'équipe de Silverlight a implémenté le principal mais a laissé de côté les subtilités. Les métadonnées sont par exemple moins sophistiquées. Mais il n'y a pas que les données qui ont été simplifiées, les méthodes aussi. Et de fait, en tout cas pour l'instant, il manque aux propriétés de dépendance Silverlight la possibilité de les surcharger.

Aie ! Comment réutiliser Foreground et Background définies dans Control et accessibles dans le UserControl s'il n'est pas possible de modifier les métadonnées et d'enregistrer notre propre callback ? J'ai longuement cherché car le problème est loin d'être évident à résoudre. Certains préconisent même face à ce problème de redéfinir vos propres propriétés. C'est tellement horrible comme solution que je m'y suis refusé. Comment avoir le courrage de définir une couleur de fond et une couleur d'avant plan au sein d'un composant visuel qui affichera fièrement de toute façon Foreground et Background qui n'auront, hélas, aucun effet ? Quant à faire une réintroduction de ces propriétés (avec le mot clé "new"), n'y pensez pas, j'ai essayé et ça coince un peu (par code ça marche, mais le XAML se fiche de la redéfinition et utilise toujours la propriété originale, ce n'est pas un bug mais une feature ou plutôt un effet assumé du fameux découpage savant dans le Framework).

J'avoue que pour l'instant cet oubli volontaire dans Silverlight me chagrine. Pourquoi l'équipe Silverlight, qui fait la chasse au gaspi un peu partout, s'est amusée à définir ces deux propriétés dans la classe Control si on ne peut pas en hériter, sachant que Control ne sert à rien d'autre qu'à créer des classes héritées  ? C'est assez mystèrieux même si je suppose qu'il s'agit d'un problème de compatibilité avec WPF, Silverlight en faisant moins que son grand frère mais toujours en permettant que cela soit transparent pour le code. Bref, à satisfaire deux besoins opposés, d'un côté en coder le moins possible pour assurer la taille la plus petite au plugin et de l'autre assurer la compatibilité du code avec WPF, on finit par tomber sur des paradoxes de ce genre.

L'Element binding (ajouté dans SL 3) n'est pas utilisable non plus, à moins de donner un nom au UserControl (je veux dire à l'intérieur même de la définition de celui-ci). Ce qui n'est pas acceptable car si l'utilisateur du composant change ce dernier, le binding est cassé. Pire si l'utilisateur tente de placer deux instances sur une fiche, il y aura un conflit de nom. Solution inacceptable donc. J'ai testé, je pense, toutes les combines possibles. Mais j'ai enfin trouvé celle qui fonctionne !

La Solution

La piste de l'Element binding, nouvelle feature de SL 3, n'était pas mauvaise. Le problème c'est qu'en Xaml cela réclamait de pouvoir indiquer le nom de la source (le UserControl) alors même qu'à l'intérieur de la définition de notre contrôle il n'était pas question de lui donner un x:Name figé.

Mais en revanche, ce qui est possible en Xaml l'est tout autant par code (et souvent inversement d'ailleurs). Par chance, la classe permettant de définir un Binding n'utilise pas les noms pour la source ni le destinataire. Elle utilise les noms des propriétés mais là on les connait et ils ne changeront pas. Du coup, en définissant le Binding dans le constructeur (ou plutôt dans le gestionnaire de l'événement Loaded) on peut référencer "this", c'est à dire l'instance du UserControl, sans connaître son nom. On peut donc créer un lien élément à élément entre la propriété Fill des Path's et la propriété Foreground du UserControl (idem pour le Fill du rectangle et la propriété Background du UserControl).

Et ça marche ! Lorsqu'on compile tout ça et qu'on pose un composant "LaMer" sur une fiche on peut modifier la propriété Foreground et les vagues changent de couleur.

 

   1:          public LaMer()
   2:          {
   3:              // Required to initialize variables
   4:              InitializeComponent();
   5:              Loaded += new System.Windows.RoutedEventHandler(LaMer_Loaded);
   6:          }
   7:   
   8:   
   9:          private void LaMer_Loaded(object sender, System.Windows.RoutedEventArgs e)
  10:          {
  11:              // l'astuce est là !
  12:              var b = new Binding("Foreground") { Source = this, Mode = BindingMode.OneWay };
  13:              Vague1.SetBinding(Shape.FillProperty, b);
  14:              Vague2.SetBinding(Shape.FillProperty, b);
  15:              Vague3.SetBinding(Shape.FillProperty, b);
  16:   
  17:              var bb = new Binding("Background") { Source = this, Mode = BindingMode.OneWay };
  18:              rectBackground.SetBinding(Shape.FillProperty, bb);
  19:             
  20:              VaguesAnim.Begin();
  21:          }

Pour le Background on fait pareil avec le rectangle. Mais, allez-vous me dire (si si, vous y auriez pensé, un jour :-) ), pourquoi aller mettre un rectangle pour obtenir une couleur de fond alors même qu'il y a déjà une grille en dessous ? La grille possède aussi une propriété Background. Pourquoi, hein ?

La réponse est simple, j'ai forcément essayé, et ça fait un magnifique plantage avec une erreur dont le message fait peur en plus (du genre "anomalie irrémédiable dans cinq secondes tout va sauter, non ça a déjà sauté!"). Le message d'erreur étant assez peu clair quant aux raisons du plantage j'ai fini par abandonner. Ce qui marche une ligne avant pour la propriété Fill des rectangle avec la propriété Foreground du UserControl ne fonctionne pas du tout pour le Background de la grille liée au Background du UserControl. Là, ce n'est pas une feature, je penche sérieusement pour un gros bug.

Cela étant donné, j'ai donc ajouté un rectangle en fond pour qu'il puisse justement servir de ... Background. Et là ça passe. Ouf !

Ouf !

Silverlight c'est génial, c'est tout .NET et tout WPF dans un petit plugin. Mais dès qu'on sort du carré de verdure, on tombe dans les bois et là des loups il y en a quelques uns qui vous attendent au tournant ! Cela est logique, on s'y attend, c'est le prix à payer pour avoir .NET dans un browser Internet. Forcément le costume est un peu serré, le tissu a été économisé. Mais cela ne change rien à l'amour qu'on porte à Silverlight, au contraire, on se rend compte ainsi à quel point le travail de l'équipe Silverlight a été (et est encore) un véritable casse-tête et à quel point ils ont réussi un tour de force en faisant entrer un éléphant dans une boîte d'allumettes... Tout de même, une fois arrivé à la solution j'ai poussé un grand Ouf!

Le code source du projet : LaMer.zip (62,54 kb)

Pour de nouvelles aventures : Stay Tuned !

Le défi des nouvelles interfaces XAML - La cassure conceptuelle

J'ai l'habitude de publier ici du code, des tutors et des informations qui sont majoritairement très techniques. Il y a certains sujets où il me semble bon de prendre un peu de recul, les nouvelles interfaces utilisateurs le méritent largement. En effet, l'avalanche à la fois technologique et visuelle qui accompagne Silverlight et WPF, peut faire oublier l'objectif réel et le changement de paradigme, le nez collé à la vitrine, la tête dans le guidon pour ingurgiter les propriétés de dépendance ou les RIA Services on ne prend pas assez le temps de réfléchir plus globalement...

Ce billet sera donc une pause dans ce rush, on s'assoit, on prend le temps de réfléchir.

Pourquoi "nouvelles" interfaces ?

Comme vous l'avez certainement compris, quelque chose a changé. Il suffit de regarder Surface et son interface pour comprendre que ce changement n'est pas uniquement cosmétique, il est profond et touche aussi bien à la représentation des données qu'à l'interaction homme / machine. C'est pourquoi je parle ici de "nouvelles" interfaces utilisateur.

N'est-ce qu'une question de mode ?

Oui et non.

Oui car tout est mode chez l'humain... La façon de se coiffer, de s'habiller, la forme des voitures, celle des cafetières, etc. L'informatique, dans sa partie visuelle et interactive n'échappe pas à ce mouvement perpétuel. Le fait qu'un programme puisse se manipuler selon des concepts "à la mode" n'est donc pas "honteux" ni même accessoire ! C'est ainsi que l'humain vit, c'est ainsi qu'il imprime sa marque à l'environnement qui l'entoure.
L'humain est le seul animal a modifier son environnement pour le faire correspondre à ses rêves, là où tous les autres animaux subissent de plein fouet la sélection darwinienne et ce qu'on appelle la pression de l'environnement sans rien pouvoir y changer. Il y a donc bien un phénomène de mode dans ces "nouvelles interfaces" mais nous venons de voir que mode et civilisation humaine sont deux choses inséparables...

Non car on a tendance à associer les modes à la simple cosmétique et que le changement qui s'opère est bien plus conceptuel qu'un simple "relookage". J'y reviens plus loin.

Qu'est-ce qu'une mode ?

Pour ce qui nous intéresse ici, car sinon on pourrait en faire largement un sujet de thèse, disons qu'une mode est une façon collective et temporaire de faire les choses ou de les représenter.

Comment passe-t-on d'une mode à l'autre ?

Pour l'illustrer, une petite anecdote :

J'étais chez mon père il y a quelques jours et il venait de s'acheter une machine à café Senseo (lassé qu'il était de se faire racketter par les dosettes Nespresso du bellâtre "What else?"). Surprise ! ce modèle est rectangulaire alors que les Senseo, jusqu'à lors, était tout en rondeur (le nouveau modèle n'est d'ailleurs même pas encore sur leur site). Un changement de mode s'opère... Mais comment ? Ici on le voit, la mode était aux rondeurs, elles semblent passer aux formes plus carrées. Il est de même en informatique : Windows nous a habitués à ses débuts à des fenêtres bien rectangulaires aux angles bien droits. Ces fenêtres plates et rectangulaires ont fini par lasser. Windows avec XP et plus encore avec Vista et 7 est donc passé aux rondeurs. La "classe" absolue ayant été au début de cette mode de faire tourner ses applications dans une fenêtre non rectangulaire ! Allons-nous revenir à des fenêtres rectangulaires à l'instar des formes de la nouvelles Senseo ? Le nouveau paradigme qui préside à la conception des "nouvelles interfaces" se résume-t-il à cela ?

La cassure conceptuelle

De nombreuses modes en effet se sont juste résumées à cela : un changement de forme. Quand tout est rond on finit par revenir à quelque chose de plus carré et inversement. Le triangle, malgré sa très grande force symbolique ne se prête guère à l'affichage écran. Exit le triangle, le losage n'étant guère plus pratique, peut-être qu'un jour la mode sera aux fenêtres patatoïdes !

Les nouvelles interfaces homme / machine se situent-elles uniquement sur le plan esthétique ?

Encore une fois : Oui et non.

Oui car il est impossible pour une représentation d'échapper à la mode ambiante, ou celle à venir. Il en va de même en écriture par exemple.
On peut écrire des choses très nouvelles sur un sujet, mais il faudra bien se plier aux exigences de la langue de son pays, telle qu'elle est parlée au moment où l'on écrit.
On voit mal un philosophe contemporain ou même un simple romancier publier un ouvrage en latin ou en vieux français. Certains mots sont plus "à la mode" que d'autres, et s'il ne veut pas que sa prose "sente la naphtaline" il faudra qu'il emploie les mots, expressions et formes grammaticales de son temps.
Sinon il risque tout simplement de ne pas être lu/écouté, pire de ne pas être compris. Car la mode est un code culturel qui fait partie intégrante de la communication et donc de la compréhension entre l'émetteur et le récepteur d'une information. 
Il y a donc toujours une part d'allégeance à la mode en cours dans toute forme de communication. Cette mode pouvant même varier au sein d'une même société selon la cible visée (on ne s'adresse pas à la célèbre ménagère de moins de 50 ans des sondages comme à l'ado qui écrit en langage texto).
La mode, ainsi exprimée, s'intègre dans un corpus de règles sociales et morales plus large qu'on appelle les us et coutumes. Vouloir y échapper n'est pas forcément faire preuve d'originalité. Refuser la mode par simple réaction c'est aussi se couper de ses contemporains. Mais on peut aussi créer la prochaine mode...

Non car on assiste aujourd'hui à une cassure conceptuelle. Une rupture qui peut largement être minorée, voire ignorée, cachée qu'elle est, justement, derrière l'écran de fumée du simple phénomène de mode perçu comme seule modification esthétique.

Quelle est cette cassure conceptuelle ?

Elle est de taille ! Prenons un exemple concret : vous devez créer un logiciel de surveillance bancaire. Ici tout n'est que séries de chiffres, de pourcentages, de tendances à la hausse ou la baisse. Comment allez-vous créer l'interface d'un tel logiciel ?

La plupart des informaticiens se plongeront d'abord dans le code et poseront ensuite rapidement quelques grilles, ces horribles tableaux rectangulaires que tout éditeur de composants se doit d'avoir perfectionné à sa manière.

Va-t-il suffire de "templater" une DataGrid sous Blend en lui mettant des coins arrondis pour dire qu'on a utiliser correctement Silverlight ou WPF ?

Là, en revanche une seule réponse, claire et nette : Non !

Se servir du potentiel créatif de Silverlight et WPF ne consiste certainement pas à relooker les cases à cocher ni à "coller" un drop shadow à une boîte de dialogue ! Agir ainsi est un gâchis énorme, et surtout c'est ne pas avoir compris la cassure conceptuelle qu'impose ces outils.

Revenons à notre hypothétique application de surveillance. Supposons pour simplifier qu'elle permette à l'utilisateur d'avoir un oeil sur les actions de son portefeuille. La surveillance pouvant être activée ou désactivée pour chaque action.

La première tentation sera ainsi de représenter la liste des actions sous la forme d'une grille de données. On aura l'impression de profiter de toute la technologie en templetant la grille pour ajouter le logo de la société, des petites pastilles qui changent de couleur quand le logiciel teste une action, une autre quand l'action est à la hausse ou à la baisse, etc. On ira même jusqu'à ajouter quelques animations, c'est tellement "fun". L'utilisateur naviguera entre les pages qui coulisseront à l'écran de droite à gauche et réciproquement, etc. Là on aura eu l'impression de faire du neuf et d'exploiter à fond les possibilités de Silverlight/WPF !

Hélas, que nenni... En réalité ce qui aura été fait n'aura concerné que la seule apparence. Mettre du rond là où c'était habituellement carré ou l'inverse. C'est la mode dans son sens le plus négatif et le plus péjoratif qui soit : une lubie temporaire qui fait que si on n'a pas les dernières Nike en cour de récré on passe pour un ringard à qui plus personne ne veut parler. Angoisse permanente de l'ado moderne. C'est le côté agaçant, "fashion victim", la mode pour la mode, écervelée. Pourquoi ? Parce que la mode sans un vrai concept n'est rien.

La force du concept

Tout est concept, la réalisation n'est finalement que le passage obligé pour donner corps à un concept. Un compositeur quand il possède le concept, l'idée d'une nouvelle oeuvre, n'a pas besoin de savoir écrire des partitions ni même de savoir jouer d'un instrument. Le vrai acte de création est purement intellectuel. C'est un pur concept. Mais pour le communiquer à ses semblables il lui faudra passer par la réalisation. Souvent d'ailleurs un compositeur fera appel à un arrangeur pour tout ou partie de son oeuvre. Par exemple quelqu'un qui est spécialisé dans les parties de violons ou dans celles des cuivres. Tout le monde n'est pas Mozart, ce qui n'empêche pas des tas de compositeurs d'être connus et reconnus. Pour les films il en va de même. L'auteur n'est que rarement le réalisateur, et encore moins souvent le dialoguiste. Cela enlève-t-il de la valeur à son manuscrit sans qui le film n'existerait pas ?

Le passage au tout conceptuel est justement l'apanage de l'art contemporain. Certains y voient une fumisterie car ils n'ont pas compris qu'ici la cassure a eu lieu : la réalisation n'est que la partie visible de l'iceberg, l'essentiel de l'oeuvre se trouve dans le ... concept. C'est pourquoi le bonhomme à tête carré dessiné par votre fils de 5 ans n'a aucune valeur autre que sentimentale alors que celle d'un Picasso s'arrache à coup de millions de dollars (même si ici la spéculation purement financière vient gâcher toute la beauté de l'art, mais c'est encore un autre sujet!). Picasso n'est pas un handicapé moteur ne sachant pas faire mieux que des têtes carrées, il dessine à merveille, comme un Dali ou un Miro. Mais il a choisi de casser le moule, de s'exprimer autrement en échappant au carcan normatif, et pour cela il a beaucoup réfléchit ! Le changement est principalement et purement conceptuel, bien avant d'être dans le geste du pinceau sur la toile.

Une autre représentation du monde

Revenons à notre application bancaire. Que c'est triste comme sujet... Même relooké sous Blend, que cet étalage de chiffres sera rébarbatif. N'y-a-til pas moyen de casser le cadre, d'échapper au carcan normatif ? Ne peut-on pas ajouter quelques grammes de douceurs dans ce monde de brutes ? Un poil de poésie ?

Si, cela est possible. A condition de re-conceptualiser le rapport homme / machine, et donc les interfaces.

Un peu de poésie

Très honnêtement la bourse n'est pas un sujet qui m'inspire beaucoup de poésie mais faisons un effort !

Dans notre exemple chaque action se singularise par un nom, une quantité possédée, un cours et par un indicateur signalant si elle est surveillée ou non.

Transformons ces données en acteurs. Car le changement conceptuel est en partie là. Chaque action sera ici un acteur autonome. Ne nous reste plus qu'à choisir comment cet acteur sera représenté et dans quel univers on va le faire vivre.

Par contraste choisissons un cadre naïf à l'opposé du monde de la finance : une scène champêtre. Notre décor sera une clairière avec une forêt en arrière plan. La tendance du CAC40 ? Nous allons la représenter par le temps qu'il fait : ciel bleu neutre quand l'indice est stable, soleil caniculaire lorsque que l'indice dépasse un certain pourcentage de hausse par rapport à la veille, pluie voire tempête lorsque l'indice se casse la figure.

Voilà déjà une information conventionnelle et rébarbative représentée d'une autre façon, non conventionnelle. Imaginez-vous un écran géant, quelque part sur un mur du bureau. Un joli décor de campagne animé. Quelques nuages arrivent dans le ciel. L'oeil averti de l'utilisateur saura que le CAC40 est en baisse légère. Avec l'habitude, en comptant les nuages dans le ciel il saura même dire de combien de pourcent. Tout cela sans datagrid ni alignement de chiffres....

Mais poussons plus loin les choses et intégrons les actions à ce paysage.
Supposons que chaque action soit représentée par un animal qui va évoluer dans le décor.
Total, ce goinfre, sera peut-être representé par un sanglier fouillant le sol. Air France sera représenté par une libellule, les Ciments Lafarge par un castor, etc. Maintenant appliquons à ses animaux des comportements en fonction des données chiffrées. Le nom n'est plus une donnée à affichée, le caractère choisi pour chaque action est une identité. Une donnée de moins à afficher. La quantité d'action sera représentée par la position de l'animal : à l'avant-plan quand on possède beaucoup d'action de ce type, loin quand on en possède peu. Encore une colonne du data grid qui devient inutile. Le cours est-il à la hausse ou la baisse que l'animal aura un comportement joyeux, bondissant dans le décors, ou bien qu'il semblera mou, figé, voire couché sur le flanc au sol. Plus besoin de datagrid !

Et le caractère actif/inactif de la surveillance d'une action ? Imaginons un enclos dans le décor. Par simple Drag'drop (avec le doigt comme sur Surface) prenons un animal et posons-le dans l'enclos. Le logiciel interprètera cela comme l'exact effet d'une case à cocher "surveillance active" qui sera décochée. Reprendre l'animal et le sortir de l'enclos aura l'effet inverse.

Une idée folle ?

Fermez les yeux et imaginez ce tableau vivant un instant... Une scène de campagne avec des petits animaux qui se promènent, le temps qui change, ah, tiens, une éclaircie. Le pauvre castor a l'air bien malade se matin...

Bien entendu, certains voudront savoir ce que j'ai fumé aujourd'hui, c'est un risque que j'ai pris et que j'assume en écrivant ce billet :-)

Mais ce que nous venons de faire ici est de transformer une application rébarbative qui, dans le meilleur des cas aurait été rendu sous la forme de tableaux de chiffres aux coins arrondis servis par quelques boutons animés et une poignée de drop shadow, en une scène champêtre, charmante. Quelque chose qui donne envie de regarder le programme fonctionner juste pour le plaisir. Car les données sont devenues des acteurs, car le cadre du programme est devenu un univers auto-suffisant.

La cassure est là

Plus de cases à cocher, plus de colonnes de chiffres, plus rien de normatif ni conventionnel. Les données sont des acteurs autonomes qui racontent une histoire.

Est-ce si fou ?

Il est évident que l'exemple que j'ai pris des cours de la bourse et sa représentation gentillement niaise façon Walt Disney est un simple contrepied volontairement ironique, mais pas seulement. Imaginez-vous encore ce joli tableau dans le bureau d'un riche spéculateur... Ne pensez-vous pas que je pourrais vendre des installations complètes, très cher, et que cela marcherait ? Certainement que si. Alors que personne ne voudrait acheter le énième logiciel de gestion de portefeuille que je pourrais écrire, même relooké sous Blend ! Certains même parleraient alors de snobisme, de gadget. Ceux qui ne pourraient s'offrir mon système bien entendu. Mais pas les utilisateurs qui l'achèteraient et qui en seraient très contents ! La "mode" serait lancée !

Ce qu'il faut donc comprendre ici c'est que les "nouvelles interfaces utilisateurs" l'UX (User eXperience), ce nouveau paradigme dont je parle ici bien souvent et depuis un moment maintenant, n'est pas "qu'une mode", c'est un changement conceptuel, donc en profondeur, du rapport entre l'homme et la machine. C'est une nouvelle façon de penser les données non plus comme des informations passives mais comme des acteurs autonomes évoluant dans un univers vivant.

Et concrètement ?

Tout cela est bien gentil, mais certains se disent (les plus courageux, ceux qui sont arrivés jusqu'à cette ligne ! - merci au passage :-) ) que bon, ils ont un soft à faire pour hier et qu'ils voient mal comment tout ce gentil délire peut s'appliquer à une compatibilité analytique ou une facturation.

Je leur répondrais que si j'ai pu tranformer, même virtuellement dans ces lignes, une application de gestion portefeuille boursier en une scène de campagne tout peut être fait !
Pourquoi ne pas transformer les comptes clients en bulles de couleurs évoluant dans un aquarium, plus la bulle est grosse plus l'encours du client est important, ou bien pour les commerciaux, plus la bulle devient grosse plus il est temps d'appeler le client car il n'a pas passé de commande depuis longtemps. Quelques jolis écrans plats sur les murs du service commercial ou dans le bureau du patron permettraient immédiatement de suivre la vie de l'entreprise, sans chiffres, sans cases à cocher ni boutons radio, sans fenêtre aux coins ronds ou non...

Application exemple

Dans mon temps perdu (autant dire pas grand chose) je suis en train de faire une petite application Silverlight qui met en pratique ces concepts pour faire comprendre comment on passe de mes explications à un vrai logiciel qui fait quelque chose de réel. Le code C# de l'application est déjà écrit et testé, c'est bien entendu le look qui prend le plus de temps dans un tel cas. Des mock-up en 3D, du sketching sur des bouts de papier, des dessins sous Expression Design, il me reste à mettre tout cela en forme sous Blend.

Un autre exemple existe depuis quelques années, il n'est pas logiciel mais bien du domaine informatique tout de même : le lapin Nabaztag. Tiens, il baisse l'oreille gauche... le CAC 40 se casse la figure. Ah, il devient rouge, ma chérie a laissé un message sur mon répondeur... Le créateur du Nabaztag a tout compris de cette cassure conceptuelle et des nouvelles interfaces utilisateur...

Si le sujet vous intéresse, et pour voir prochainement une illustration de ce que je viens d'expliquer ici, alors une seule solution :

Stay Tuned !

Silverlight 3 : un Behavior ajoutant un effet de reflexion (avec les nouvelles WriteableBitmap)

Dans le précédent billet je vous proposais d'écrire un Behavior effectuant une rotation animée d'un élément visuel, aujourd'hui je vous invite à la réflexion...

Je veux parler de l'effet de réflexion tant à la mode. WPF sait parfaitement le faire grâce notamment au brosses visuelles qui permettent facilement de "peindre" un contrôle avec la copie visuelle d'un autre objet (ou arbre d'objets). Hélas, Silverlight 3 ne possède pas encore de brosse de ce type et pour obtenir l'effet désiré il faut dupliquer le ou les objets sources et leur faire subir une rotation, un flip, et l'ajout d'un masque d'opacité. Tout cela est assez fastidieux il faut bien l'avouer.

Mais grâce aux Behaviors il est possible de rendre tout cela automatique et avec l'aide des WritableBitmap il n'est même pas nécessaire de dupliquer tous les objets !

J'ai déjà détaillé dans le billet précédent la technique de création d'un Behavior, je vous renvoie ainsi à cet exemple pour la base. Pour l'effet de réflexion, le mieux est de regarder ci-dessous l'exemple live :

[silverlight:source=/SLSamples/Reflection/ReflectionBehavior.xap;width=424;height=294]

Pour créer cet effet nous allons utiliser une nouvelle classe de Silverlight 3 : les WritableBitmap. Cette classe permet de créer des images de toute pièce ce qui n'était pas possible jusqu'à lors.

Non seulement les WritableBitmap permettent de créer une bitmap par code, mais en plus elle possède une méthode de Render qui est capable de faire le rendu de tout objet ou arbre visuel et de le placer dans la bitmap. Nous allons utiliser cette possibilité pour remplir une bitmap à laquelle nous appliquons ensuite quelques transformations (renversement, échange gauche/droite, translation). Un masque d'opacité est ajouté pour l'impression de dégradé d'opacité.

Le Behavior fonctionne sur des sources de type Canvas uniquement, cela permet d'illustrer comment limiter un Behavior à une classe ou une branche de classes donnée. Une fois l'image du reflet créé elle est ajoutée en tant qu'élément au canvas (après avoir pris soin de supprimer la précédente image s'il y en a déjà une).

Le Behavior n'a pas de rendu en mode design sous Blend 3, c'est un petit défaut. De même l'effet de réflexion est créé une fois pour toute et n'est modifié que si le canvas source voit sa taille changée. Si vous créez dynamiquement des objets sur celui-ci, le reflet ne changera pas. Bien entendu on pourrait penser connecter le Behavior à l'événement de rendu du canvas LayoutUpdated. Cela eut été une solution élégante. Hélas on créerait une boucle infinie puisque notre Behavior ajoute un objet au canvas ce qui déclenche le renouvellement de son rendu. On pourrait améliorer les choses en ne faisant pas le rendu dans le canvas source et en ajoutant une propriété au Behavior qui serait un objet de type Image (non enfant de la source) qu'on utiliserait comme sortie de rendu de l'effet de reflet. Mais cela poserait d'autres problèmes. 

Toutes les idées sont envisageables et le code proposé n'est qu'un exemple. A vous de l'améliorer sans oublier de venir ici nous dire ce que vous avez fait !

Côté paramétrage le Behavior permet de modifier les points de départ et d'arrivée du dégradé du masque d'opacité ainsi que l'offset sur l'axe Y. Sans ce dernier le reflet serait collé au canvas source ce qui n'est pas forcément très beau. Par défaut un décalage de 3 pixels vers le bas décolle légèrement le reflet de l'original.

Code la publication d'un code un peu long n'est pas forcément très lisible sur le blog, je vous renvoie au code source du projet complet que vous n'avez plus qu'à télécharger ici : ReflectionBehavior.zip (62,91 kb)

Et Stay Tuned !

 

Silverlight 3 : Ecrire des Behaviors (composants comportementaux)

Blend 3 est une version majeure de ce puissant outil qui permet de travailler le visuel d'une application WPF ou Silverlight. Blend 3 tend vers une plus grande simplicité de manipulation notamment pour les infographistes qui ne veulent / peuvent s'investir dans du code trop complexe.

Les notions de Behaviors (comportements), Actions et Triggers (déclencheurs) sont soient nouvelles pour ce qui est de la première, soit sont renforcées pour les secondes. Le but étant bien de pouvoir ajouter du comportement visuellement sans programmation. Avec les outils d'il y a 15 ans comme VB Microsoft inventait la notion de composant visuel qui se place sur une fiche par Drag Drop. Un bon en avant  quand on connaît les méthodes qui ont précédé et quand on sait avec le recul quel succès a eu cette technologie et ses clones (EDI Delphi ou Java...) ! Avec Blend 3 Microsoft innove encore dans une voie qui trace forcément ce que sera l'avenir : le "composant comportemental". On applique le "RAD" (mot plus très en vogue mais qui garde tout son sens) non plus seulement au visuel mais aussi au code.

Aujourd'hui je vais vous parler des Behaviors (comportement).

Qu'est qu'un Behavior ?

Un Behavior est un comportement, c'est à dire un bout de code qui peut faire à peu près n'importe quoi. Avec ça, vous êtes bien avancé allez-vous dire ! Mais imaginez tout ce que peut faire un bout de code autonome (ne dépendant pas d'états externes) et faites un joli paquet cadeau autour afin qu'il apparaisse dans une palette, comme un composant visuel et vous obtenez un Behavior. Un Behavior est donc avant tout une sorte de code snippet qui porte un nom et qui est listé dans Blend comme le sont les composants. Un Behavior n'existe en renvanche pas par lui-même, comme un composant Rectangle ou Button par exemple. Un Behavior s'accroche à un composant existant et c'est en jouant le poisson pilote vis à vis de ce composant qu'il lui amène le fameux comportement.

Un petit exemple pour clarifier : Imaginons qu'on souhaite pouvoir déplacer un objet par Drag Drop, il faudra gérer le mouse Down, le mouse Up et le mouse Move selon un scénario classique que je ne développerai pas. Imaginons maintenant que nous souhaitions apporter le même comportement à un autre objet. Il faudra programmer aussi tous ces événements. Si maintenant nous encapsulons tout cela dans un Behavior, il suffira de déposer le dit Behavior sur tous les composants qui, ipso facto, disposeront du comportement. La réutilisation du code est totale. Côté utilisation de Blend cela permet même de développer une application sans être développeur pour peu qu'on dispose d'une bonne bibliothèque de Behaviors, d'Actions et de Triggers (je reparlerai des deux derniers dans de prochains billets).

Créer un Behavior

Créer un nouveau Behavior est aussi simple que de créer une nouvelle classe dérivant de Behavior<T>. Il faut néanmoins à trouver la classe mère... Elle se cache dans un assembly qui n'est pas référencé de base et qui joue un peu à cache-cache... Avec la finale de Blend 3 il s'agit de :

C:\Program Files\Microsoft SDKs\Expression\Blend 3\Interactivity\Libraries\Silverlight\System.Windows.Interactivity.dll

Une fois la classe créée, il ne reste plus qu'à surcharger deux méthodes : OnAttached() et OnDetaching(). C'est à partir de là qu'on peut programmer le comportement. Le Behavior peut connaître l'objet auquel il est attaché : AssociatedObject.

Un Behavior Exemple : RotateBehavior

Pour illustrer le propos j'ai cherché quel genre de petit Behavior je pourrais bien développer. Les classiques du genre ne me disait rien (faire en flou quand la souris entre sur l'objet, ou bien changer sa transparence, etc). Mais, restons réalistes, pour un petit exemple on ne pouvait faire beaucoup plus compliqué. Je me suis donc dit, tiens, une transformation du type rotation, je n'ai pas encore vu, et mieux, avec une animation pour tout de même pimenter la chose...

[silverlight:source=/SLSamples/Behavior/Behavior_base.xap;width=460;height=210]

Dans l'arbre des objets on peut voir le RotateBehavior accroché aux rectangles et à l'objet texte :

 

De même, pour le behavior sélectionné on peut voir les propriétés suivantes :

 

On note la propriété Angle, en degrés, et la propriété Duration qui définit la longueur de l'animation. Bien entendu, chaque RotateBehavior placé sur chacun des objets est paramétrable de façon séparée.

Le code exemple

Le blog est parfait pour publier des extraits de code mais pas des listing entiers. Du coup, plutôt que de vous imposer une lecture difficile, je vous propose de télécharger le projet exemple à ouvrir sous Blend 3 ou Visual Studio 2008 + SL3 SDK: Behavior_base.zip (61,84 kb)

Amusez-vous bien avec les comportements, et Stay Tuned !

Silverlight : Dessiner des horloges, un peu de trigonométrie !

Tout le monde sait faire un cercle, enfin une Ellipse particulière sous Silverlight ayant une hauteur et une largeur identiques. En revanche placer les marques des minutes ou placer correctement le texte des heures dans le cadran n'est pas toujours évident.

Si on tente de le faire "à la main", et même sous Blend, c'est une véritable galère (imaginez 60 petites ellipses pour les secondes à répartir soigneusement, sans parler d'un éventuel changement de dimension qui mettrait tout par terre !).

La seule solution raisonnable passe ici forcément par code. Mais malgré la croyance populaire tous les informaticiens ne sont pas forcément des "bêtes" en math ! On peut être un expert en SQL sans se rappeler ses cours de trigonométrie et on peut développer toute une architecture multithreadée sans même savoir ce qu'est un Groupe de Lie. Mais parfois ce genre de connaissance peut manquer notamment dès qu'on aborde le traitement d'image ou de dessin.

[silverlight:source=/SLSamples/ClockHours/ClockHours.xap;width=360;height=222]

Le but du jeu est donc ici de répartir harmonieusement des objets sur un cercle. Dans un cas il s'agit de texte (les heures) dans l'autre des cercles (les dots). Mais avant de regarder le code, rappelons quelques points mathématiques :

L'unité Math fonctionne en radians c'est à dire qu'un cercle vaut 2 Pi (donc deux fois 3.1415926...). C'est bête parce qu'en général un humain normalement consituté raisonne plutôt en degrés, ce qui est plus facile à se représenter mentalement.

 

 

Comme on peut le remarquer en radian le 0 se trouve au milieu à droite du cercle et non pas en haut à midi comme on pourrait s'y attendre. Du coup, comme les fonctions mathématiques de .NET marchent en radians si on raisonne en degrés il faudra penser à cette petite spécifité lors de la conversion. Par exemple, la place de "1 heure" sur une horloge se situe à 300 degrés et non pas à 30° (1 pas de 360 divisé par 12).

Le code ci-dessous permet d'écrire les heures dans l'exemple live Silverlight plus haut dans ce billet :

private void writeHours(int radius, int offsetx, int offsety, Canvas parent, double fontsize, Color color)
        {
            var h = 1;
            for (var angle=300;angle<=630;angle+=30)
            {
                var t = new TextBlock {
                        Foreground=new SolidColorBrush(color), 
                        Text=h.ToString(),
                        FontSize = fontsize};
                h++;
                t.SetValue(Canvas.LeftProperty,(radius * Math.Cos(DegreetoRadian(angle))) + offsetx);
                t.SetValue(Canvas.TopProperty,(radius * Math.Sin(DegreetoRadian(angle))) + offsety);
                parent.Children.Add(t);
            }
        }

Les paramètres sont les suivants :

  • radius : rayon du cercle virtuel sur lequel les heures sont posées
  • offsetx et offsety : positionnement du centre du cercle dans le canvas parent, sachant que le 0,0 se trouve en haut à gauche.
  • parent : le Canvas parent
  • fontSize : taille de la fonte
  • color : la couleur de la fonte

Pour dessiner les dots on utilise le même principe (sans s'encombrer des détails du point de départ décalé puisque toutes les dots sont identiques).

Le code n'est pas optimal et on peut certainement faire mieux, mais cela vous donne un point de départ ... Pour compléter le tout, vous pouvez télécharger le projet : ClockHours.zip (61,42 kb)

Stay Tuned !

Silverlight 3 (+WPF) : Hatching Effect gratuit + Sources

Les pixel shaders de Silverlight 3 fournis "out of the box" ne sont que deux : le drop shadow et le blur. Mais comme cela était prévisible de nombreux programmeurs exercent leur talent en créant de nouveaux effets...

Forcément l'équipe Microsoft de la suite Expression est très bien placée pour ce genre d'exercice et elle nous propose via son blog un effet de crayonnage assez bien fait. Le tout avec install pour automatiquement voir l'effet dans les palettes de Blend 3 mais aussi avec le code source pour l'étudier et faire ses propres effets.

Le mieux est de vous rendre directement sur le blog de l'équipe Expression, et plus particulièrement sur le billet présentant le Hatching effect. Source et install sont téléchargeables depuis le billet.

A noter, l'effet fonctionne aussi avec WPF selon ce qui est dit mais je n'ai testé que sous Silverlight.

Stay Tuned !

Silverlight : Application transparente

Il est tout à fait possible de rendre une application (ou une fenêtre) Silverlight transparente, c'est à dire que son contenu apparaîtra sur la couleur de fond du site hôte. Cela peut s'avérer très utile pour des petits morceaux de Silverlight placés sur un site Html ou Asp.net, pour créer une barre de menu par exemple. Si la charte couleur du site est modifiée il ne sera pas nécessaire de modifier et recompiler la ou les applications Silverlight.

Pour arriver à ce résultat il faut faire deux choses simples dont la syntaxe dépend de la nature de la page où s'insère le plugin (ASP.NET ou HTML)

exemple ASP.NET :

<asp:Silverlight PluginBackground="Transparent" Windowless="true" ID="Menu" runat="server" 
Source="~/ClientBin/Menuxap" MinimumVersion="xxxxx"  />  

exemple HTML :

<object data="data:application/x-silverlight," type="application/x-silverlight-2-b2" > 
<param name="source" value="ClientBin/Menu.xap"/> 
<param name="onerror" value="onSilverlightError" /> 
<param name="pluginbackground" value="Transparent" /> 
<param name="windowless" value="true" />  
</object>   

Les deux paramètres importants étant : PluginBackgrounf et Windoless .

Par défaut une application Silverlight occupe 100% de la fenêtre hôte, dans le cas d'une barre de menu ou d'un autre type de fenêtre intégré à une page ASP.NET/HTML on ajoutera donc dans les balises la déclaration de la hauteur et de la largeur exacte qu'on souhaite réserver pour le plugin. Bien entendu le contenu de l'application Silverlight doit être dépourvu d'arrière plan, cela va sans dire, sinon, transparence ou non, c'est lui qui sera affiché et non le background de la page hôte...